Bon je l'avais accroché dans un coin comme un film que je devais voir parce que ça parle de lesbiennes toussa...wé ok.
Bon en fait ça parle de quoi, Emma reçoit chez elle une copine d'enfance en la personne de Marie.
Emma est une jeune femme solitaire dont le père est décédé et la mère disparue on ne sait où...et comme Marie passait par là jette son dévolu sur cette fille qui essaye de faire "la pianiste"...
Le coup de la consolation un grand classique du dérapage...a faire
des trucs trop attendu, ça finis par faire marrer alors que ça n'est pas trop le but.Sauf que Marie qui est tout de même attiré par Emma, n'assume en rien cette idylle qui tourne petit à petit au vinaigre.
Comment ne pas faire une peinture ignoble de Marie la petite provinciale sortie de sa famille aux multiples enfants, au papa qui a tout de l'archétype du petit bourgeois qui souhaite des enfants artistes parce que c'est une façon de up socialement...alors Marie rêve ...rêve de gloire, de piano mais Emma se met radicalement sur son chemin, parce qu'Emma c'est le désir, Emma s'en fout du up social, du prestige ou de la gloire, Emma veut Marie et dans le désert qu'est sa vie....comment pouvait il en être autrement ?
Et si Emma avait un cœur pour deux ? Marie alors essaye de la jouer fine, de profiter de la situation, de mater le désir d'Emma en la blessant jusqu'au point de non retour. De profiter pour des raisons pécunières, qu'habiter à Lyon près du conservatoire c'est très sympa et c'est autre chose que de se lever à 5h du mat de chez papa et maman...
Alors Marie qu'on aurait pu prendre pour sainte nitouche, victime des désolations affectives d'Emma est en fait une petite poufiasse qui ne sait pas étaler trois mots d'explications non blessantes a Emma, chose que son petit ami Samy explique très bien. (omg pour une fois qu'on a un mâle pas totalement crétin..)
Est ce que Marie aime Emma ? on peut dire juste qu'elle n'est pas indifférente, mais au lieu de nourrir un amour réciproque, c'est de la haine qu'elle ressent, le jeu de miroir ne marche pas...la mayonnaise prend pas chez Marie, on ne sait pas pourquoi, entre honte d'être homosexuelle (ou au moins bisexuelle), colère d'avoir éprouvé plus de plaisir ? ou tout simplement le simple fait de savoir qu'elle est amoureuse et qu'elle aurait aimé que cela reste platonique pour le plaisir de la torture de tordu ? peut être...
Le film n'est pas nul ça serait injuste, juste que la figure d'Emma est on va dire que trop vu...et que les personnages lesbiens toujours en rupture avec tout, c'est un peu gavant certain jour...et que la fin ultra déjà-vu devient là aussi gâcher le film tout simplement...et a vrai dire ferait ricaner les lesbiennes ayant un peu de bouteilles.
Les actrices sont très bien, je n'aime pas plus celles ci les connaissant que trop peu dans d'autres œuvres, Judith Davis m'irrite avec sa tête de première de la classe a moins qu'elle me fascine...j'ai des pulsions de lui envoyer un allez retour (ou autre chose *censure*) juste comme ça parce que ça me ferais plaisir....je sais... je consulte ne vous inquiétez pas !
Allons heureusement que nous nous suicidons pas pour toute les salopes (équivalent aux idiotes plongées dans l'incertitude confortable que leur vie "normale" leur offre chaque jour) qu'on a rencontré dans notre vie.
(je m'excuse pour mon vocabulaire, mais appelons un chat un chat...)
Au passage j'imagine aussi que les pianistes doivent à l'instar des lesbiennes en avoir ras la touffe qu'on leur prête toujours des visages aussi pathétiques de musicienne en chaleur, pro sm ou autre trucs pas lourd du tout ....bref
du neuuuuuf pitié !