The Magdalene Sisters

Salut, les filles

Hier, j'ai regardé un programme qui m'a bouleversé sur Paris Première : une soirée sur le thème des Magdalene Sisters. J'ai découvert avec horreur l'existence de ces couvents blanchisserie en Irlande et le sort de ces femmes. Elles n'étaient pas en prison, c'était bien pire que cela. De l'escalavagisme. Le film m'a perturbé, le docu m'a achevé. La très catholique Irlande me file des pulsions de violence.
Je ne sais pas quand est prévue une rediffusion. Je ne trouve pas.
Si vous voyez passer le film et/ou le docu, pensez à les regarder, je vous les recommande.




The Magdalene Sisters
Film de Peter Mullan (2002)
Avec : Geraldine McEwan, Anne-Marie Duff, Nora-Jane Noone, Dorothy Duffy, Sean COLGAN, Eileen Walsh, Mary P Murray, Britta SMITH

A Dublin, en 1964. Le couvent des soeurs de Marie-Madeleine accueille les jeunes filles reniées par leurs parents pour les avoir déshonorés. Trois pensionnaires font leur entrée simultanément : Margaret, qui a été violée par son cousin, Bernadette, une orpheline trop jolie, et Rose, fille-mère qui a dû abandonner son enfant à une famille catholique. Les jeunes femmes découvrent peu à peu les lois qui régissent la vie du couvent. Forcées par la mère supérieure à se racheter par le travail et la prière, les trois filles passent leurs nuits dans des dortoirs gelés et leurs journées à la blanchisserie, où toute communication est interdite...

suivi de

Les blanchisseuses de Magdalen
Documentaire de Christophe Weber - Nicolas Glimois (1998)

Aux XIXe et XXe siècles, la très catholique Irlande estimait que les filles-mères, les orphelines et les jeunes filles mentalement attardées étaient «en danger moral». Pour expier leurs fautes, elles étaient enfermées dans des couvents au régime quasi disciplinaire. On les appelait les «Magdalen», en référence à la Marie-Madeleine du Nouveau Testament. Là, elles faisaient de la blanchisserie, huit à dix heures par jour, six jours par semaine, le reste de leur temps étant consacré à la prière. La dernière blanchisserie de Dublin a fermé définitivement ses portes en octobre 1996. Quelques-unes de ces femmes, aujourd'hui âgées, ont accepté de témoigner. Ce document a été récompensé par le Prix Albert Londres en 1999.

Oui j'en avais entendu parler, ainsi qu'un autre reportage tout aussi sympathique sur les pratiques coutumières des prêtres sur les jeunes garçons de certaines écoles en irlande ou il a fallut attendre les années 2000 et des brouilles pour que certains de ces prêtres soient euh...généreusement débarrassé de leurs fonctions ...

Et moi j'ai envie de dire ...et jésus dans tout ça?

Et bien... l'une des soeurs dit dans le docu quelque chose comme Nous n'étions pas Jésus. Elles sont uniquement des soeurs, obéissant à des ordres qui venaient de plus haut. Curieux de ne voir aucun témoignage de prêtre ou de l'Eglise qui s'enrichissait du labeur de ces femmes réduites à l'esclavage et qui avait pour clients de la blanchisserie des hôtels, restaurants, écoles, mairie (en gros les nantis qui avaient également du pouvoir)... L'une a formulé une excuse à sa façon.

Il est écrit dans le synopsis du docu aujourd'hui âgées. Tout dépend de ce qui est sous-entendu dans le "âgées". Certaines qui apportent leurs témoignages ont environ 50-60 ans selon moi. Cela se passait hier.
L'une d'elles y est entrée dans les années 60. Le film d'ailleurs se passe dans cette période (avènement de la machine à laver).
Les témoignages allaient tous dans le même sens : la maltraitance, les humiliations (dans le film, il y a une scène qui m’a donné l’envie de trouver un escalier où pousser deux cornettes), l'enlèvement de leurs enfants pour certaines, la perte totale de liberté, l'annihilation de l'identité, le rejet de la société qui les considéraient comme la lie dans cette Irlande puritaine, pour une la recherche de son enfant en vain, pour l’autre l’enfant retrouvé, pour l’une victime d’un rapt par les sœurs (je ne vois pas d’autre mot).
Certaines ayant passées leur vie dans ces couvents, ne sachant pas où aller ou aillant peur de se retrouver à l’extérieur, y sont restées. On rencontre le même cas de peur panique chez les détenus de longue durée.
D’autres, on réussit à s’en sortir. Elles ont fui le pays pour l’Angleterre.
Et d’autres y sont mortes et enterrées dans des fosses communes residentes Magdalene sisters (ou un truc du genre) sans que leurs noms ne soient mentionnés.
Cette histoire m’a vraiment touchée.

Almeria, j’ai tenté retrouver le documentaire dont tu parles. J’ai retrouvé un truc mais je ne suis pas sure du tout du tout. Il s'agit là d'un film.
Regarde :

http://www.dinosoria.com/orphelin.htm

??

En même temps, je ne compte pas le regarder dans la foulée. Un jour p't'être.