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SOIRÉE DES OSCARS
Le nouveau pari de l'Académie
31-01-2010 | 04h00
Les organisateurs du plus grand gala annuel du cinéma ont doublé le nombre de mises en nomination dans la catégorie du meilleur film et nous saurons aujourd’hui, lors de l’annonce des nominés, si leur décision s’est avérée judicieuse ou pas.
Cette année, dix films se disputeront le trophée du meilleur film au lieu de cinq - une initiative de l’Académie des arts et des sciences du cinéma qui est encore loin de faire l’unanimité. Pourtant, ça ne devrait surprendre personne.
Ce changement est attribuable non pas à une hausse considérable de la qualité cinématographique en 2009, mais plutôt à l’exclusion (très mal digérée par le public) du Chevalier noir parmi les finalistes de l’an dernier. Par-dessus tout, c’est pour s’assurer qu’une telle gaffe ne se reproduise plus jamais.
ÉVITER LE PIRE
L’état-major des Oscars s’inquiète pour son avenir depuis un bon bout de temps - surtout depuis que Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme (No Country for Old Men) a remporté le prix du meilleur film lors d’une année qui semblait préprogrammée par le Festival du film de Sundance.
Il est prêt à tout pour éviter de sombrer dans l’oubli et la désuétude, à un point tel que nous pourrions assister cette année à une finale du meilleur film complètement invraisemblable entre Lendemain de veille et Star Trek. Enfin, mieux vaut une sélection édulcorée qu’une cérémonie qui ne reflète pas les choix du public.
On se demande cependant si le moment est réellement bien choisi, surtout lorsqu’on pense au succès sans précédent d’Avatar de James Cameron.
À l’exception du Chevalier noir, l’Académie a toujours su reconnaître les films qui font courir les foules.
Au cours de la dernière décennie, l’Oscar du meilleur film a été remis au Seigneur des anneaux: Le Retour du roi, à Chicago, à Un homme d’exception (A Beautiful Mind), à Gladiateur et à Agents doubles (The Departed). Même le gagnant de l’an passé, Le pouilleux millionnaire (Slumdog Millionaire), avait engrangé 141 millions $ en Amérique du Nord.
À noter que ces mises en nomination supplémentaires n’équivalent pas nécessairement à une sélection automatique de Mike Tyson et de Spock. Elles pourraient aussi bien aller à Un homme au singulier (A Single Man) ou à Une éducation (An Education) - pas exactement des poids lourds au box-office.
LES PLACES ASSURÉES
En revanche, le changement a fait plusieurs heureux. John Lasseter, responsable des studios Pixar et de Disney Animation, s’est prononcé en faveur de cet ajout de cinq places.
Selon lui, ça pourrait enfin permettre à l’Académie de rectifier une grave erreur: la création du «ghetto» du meilleur film d’animation qui a empêché Histoire de jouets, Trouver Nemo, Shrek et autres d’être pris en considération dans la catégorie du meilleur film par le passé. On peut donc s’attendre à retrouver Là-haut (Up) parmi les finalistes cette année.
En plus de Là-haut, cinq autres titres ont presque une place assurée: Avatar, Démineurs (The Hurt Locker), Haut dans les airs (Up in the Air), Precious et Le Commando des bâtards (Inglourious Basterds) - voire même Une éducation.
Au diable l’imprévisibilité!
Il reste donc trois places pour des films - peut-être District 9, Invictus ou même L’Éveil d’un champion (The Blind Side) - qui n’ont aucune chance de gagner. Dans leurs cas, une simple mise en nomination serait une récompense suffisante.
En dépit des réactions mitigées, cet ajustement aura au moins réussi à générer quelque chose d’aussi enviable que n’importe quelle statuette: l’attention du public.
Source: http://www.canoe.com/divertissement/cinema/nouvelles/2010/01/30/12677501-qmi.html
Le nouveau pari de l'Académie
31-01-2010 | 04h00
Les organisateurs du plus grand gala annuel du cinéma ont doublé le nombre de mises en nomination dans la catégorie du meilleur film et nous saurons aujourd’hui, lors de l’annonce des nominés, si leur décision s’est avérée judicieuse ou pas.
Cette année, dix films se disputeront le trophée du meilleur film au lieu de cinq - une initiative de l’Académie des arts et des sciences du cinéma qui est encore loin de faire l’unanimité. Pourtant, ça ne devrait surprendre personne.
Ce changement est attribuable non pas à une hausse considérable de la qualité cinématographique en 2009, mais plutôt à l’exclusion (très mal digérée par le public) du Chevalier noir parmi les finalistes de l’an dernier. Par-dessus tout, c’est pour s’assurer qu’une telle gaffe ne se reproduise plus jamais.
ÉVITER LE PIRE
L’état-major des Oscars s’inquiète pour son avenir depuis un bon bout de temps - surtout depuis que Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme (No Country for Old Men) a remporté le prix du meilleur film lors d’une année qui semblait préprogrammée par le Festival du film de Sundance.
Il est prêt à tout pour éviter de sombrer dans l’oubli et la désuétude, à un point tel que nous pourrions assister cette année à une finale du meilleur film complètement invraisemblable entre Lendemain de veille et Star Trek. Enfin, mieux vaut une sélection édulcorée qu’une cérémonie qui ne reflète pas les choix du public.
On se demande cependant si le moment est réellement bien choisi, surtout lorsqu’on pense au succès sans précédent d’Avatar de James Cameron.
À l’exception du Chevalier noir, l’Académie a toujours su reconnaître les films qui font courir les foules.
Au cours de la dernière décennie, l’Oscar du meilleur film a été remis au Seigneur des anneaux: Le Retour du roi, à Chicago, à Un homme d’exception (A Beautiful Mind), à Gladiateur et à Agents doubles (The Departed). Même le gagnant de l’an passé, Le pouilleux millionnaire (Slumdog Millionaire), avait engrangé 141 millions $ en Amérique du Nord.
À noter que ces mises en nomination supplémentaires n’équivalent pas nécessairement à une sélection automatique de Mike Tyson et de Spock. Elles pourraient aussi bien aller à Un homme au singulier (A Single Man) ou à Une éducation (An Education) - pas exactement des poids lourds au box-office.
LES PLACES ASSURÉES
En revanche, le changement a fait plusieurs heureux. John Lasseter, responsable des studios Pixar et de Disney Animation, s’est prononcé en faveur de cet ajout de cinq places.
Selon lui, ça pourrait enfin permettre à l’Académie de rectifier une grave erreur: la création du «ghetto» du meilleur film d’animation qui a empêché Histoire de jouets, Trouver Nemo, Shrek et autres d’être pris en considération dans la catégorie du meilleur film par le passé. On peut donc s’attendre à retrouver Là-haut (Up) parmi les finalistes cette année.
En plus de Là-haut, cinq autres titres ont presque une place assurée: Avatar, Démineurs (The Hurt Locker), Haut dans les airs (Up in the Air), Precious et Le Commando des bâtards (Inglourious Basterds) - voire même Une éducation.
Au diable l’imprévisibilité!
Il reste donc trois places pour des films - peut-être District 9, Invictus ou même L’Éveil d’un champion (The Blind Side) - qui n’ont aucune chance de gagner. Dans leurs cas, une simple mise en nomination serait une récompense suffisante.
En dépit des réactions mitigées, cet ajustement aura au moins réussi à générer quelque chose d’aussi enviable que n’importe quelle statuette: l’attention du public.
Source: http://www.canoe.com/divertissement/cinema/nouvelles/2010/01/30/12677501-qmi.html
Je crois que les gens tiennent à ces manifestations même quand le résultat est loin de refleter leurs goûts ( à voir le foin autour du festival de Cannes ... ) parce que le tapis rouge, les belles robes, les paillettes, les légendes people, ça fait rêver. 
(mouahaha sandra Bullock 
)
AMPAS 
