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1Mes textes Empty Mes textes Lun 1 Mar - 8:44

Ady

Ady

Neige



La neige recouvrait doucement le sol de la propriété. Au deuxième étage du manoir, Sarah observait, par la fenêtre de sa chambre, le ballet incessant des flocons tombant du ciel. Elle savait qu'elle aurait dû s'en réjouir. Mais seule la tristesse pouvait se lire sur son visage. La tête appuyée contre un carreau, une larme s'échappa de son œil. Elle allait être seule pour Noël. Seule avec ses parents. Le monde était décidément bien cruel avec elle…



La jeune fille blonde s'était réjouie de revoir ses cousins et cousines. Chaque hiver, ils passaient les fêtes ensemble et c'était le moment le plus agréable de l'année pour Sarah. Elle pouvait enfin s'amuser, rire, tout simplement vivre… Mais là, avec cette neige qui tombait la veille de Noël, ses oncles et tantes avaient appelés pour dire qu'ils ne pourraient pas faire le déplacement, c'était trop dangereux.



Sarah repensa à sa cousine Rose qui avait 18 ans comme elle. L'an passé, elles s'étaient tellement amusées toutes les deux… La petite brune était pleine de vie et poussait la blonde à sortir de sa réserve habituelle. Ce n'était pas du goût de sa mère mais cela ne durait qu'une semaine. Et puis sa mère ne savait pas la moitié des choses qu'elle faisait avec Rose… Elles s'étaient embrassées… Sarah se souvenait de ce moment avec délice…



Comme elle le faisait souvent, la brune était venue la rejoindre dans son lit pendant la nuit pour s'échanger leurs secrets les plus intimes… Et puis Rose lui avait demandé si elle avait déjà embrassé quelqu'un, alors qu'elle savait pertinemment que cela ne lui était jamais arrivé… La blonde avait à peine répondu par la négative qu'elle avait sentit les lèvres de sa cousine se poser sur les siennes. La sensation était… bizarre… Elles étaient restées longtemps accolées l'une à l'autre et Sarah avait pris goût à sentir la langue de la brune se mélanger à la sienne… Le jour suivant, Rose était repartie et elles ne s'étaient pas revues depuis.



Sarah avait rêvé à de nombreuses reprises de leurs retrouvailles pendant toute l'année écoulée…



La blonde approcha ses lèvres de la vitre de sa fenêtre et y déposa un baiser en fermant les yeux. Elle essayait de retrouver la fraîcheur du baiser de la brune à travers la froideur de la vitre… Elle sursauta quand elle entendit la porte de sa chambre s'ouvrir. Détachant en vitesse ses lèvres du carreau, elle remarqua qu'elle y avait laissé une empreinte visible qu'elle se dépêcha d'effacer avec la manche de son pull. Elle entendit la voix de sa mère avant même qu'elle ait pu se retourner.



La mère de Sarah : Que faisais-tu ?

Sarah, les joues rouge : Rien… Je regardais par la fenêtre… la neige qui tombe…

La mère de Sarah : Tu as révisé ton cours d'histoire ?

Sarah : Mais… mais ce sont les vacances mère !

La mère de Sarah : Pour les autres peut-être mais pas forcément pour toi… Tu devrais profiter du mauvais temps pour avancer dans tes devoirs. Tu n'as rien de mieux à faire j'ai l'impression !

Sarah baissant la tête : Oui… oui mère…

La mère de Sarah : Et prépares ta tenue la plus chaude pour ce soir !

Sarah : On… on va pouvoir aller à la messe ce soir ?

La mère de Sarah : Nous irons à pied.

Sarah : D'accord…



La blonde regarda sa mère fermer la porte et souffla de dépit. Elle avait crû qu'au moins ils n'auraient pas à aller à la messe, mais là encore, elle s'était fait trop d'illusions… Certes, le manoir n'était situé qu'à un kilomètre du village mais avec la neige et la nuit, Sarah trouva que c'était dangereux de s'aventurer dans pareille entreprise… Mais, quand il était question de religion, sa mère était intransigeante…

*****




Sarah était plongée dans son livre d'histoire quand elle entendit le carillon de la porte retentir. Elle ressentit une vive excitation s'emparée d'elle et se précipita à sa fenêtre. Mais il n'y avait aucune voiture… Elle éprouva un petit désenchantement, elle avait cru l'espace d'un instant que Rose avait pu finalement venir…



Elle remarqua en revanche des traces de pas dans la neige. La personne qui avait sonné à la porte avait dû arriver à pied. Sarah se demanda qui cela pouvait bien être…

*****




Louise, la mère de Sarah, fut surprise quand elle vit la jeune fille que Raymond fit pénétrer dans le salon. Ses cheveux bruns lui descendant sur les épaules étaient parsemés de flocons blancs alors que, en dessous de son manteau, Louise vit que la magnifique robe noire qu'elle portait était couverte de neige dans sa partie inférieure. Elle était pieds nus.



Louise : Bonjour mademoiselle.

La jeune fille : Excusez-moi de vous déranger madame mais ma voiture est partie dans le fossé juste devant votre grille et, mon téléphone portable étant déchargé, je me suis permise de venir jusque chez vous afin de vous demander si je pouvais me servir de votre téléphone pour appeler une dépanneuse.



Louise apprécia instinctivement cette jeune femme qui "savait parler", contrairement à la plupart des jeunes de son âge qui ne respectait plus rien.



Louise : Vous avez très bien fait. J'espère que vous n'avez rien eu dans votre accident ?

La jeune fille : Merci mais non, j'ai eu de la chance…

Louise : Je vois que vous n'avez plus vos chaussures. Vous avez dû prendre froid !

La jeune fille : Quand je suis descendue de ma voiture, elles se sont enfoncées dans la neige et je n'ai pas pu les récupérés… J'ai préféré courir pour venir jusqu'ici…

Louise montrant le feu dans la cheminée : Approchez-vous pour vous réchauffer…

La jeune fille : Merci beaucoup madame…

Louise : Vous vous appelez comment mademoiselle ?

La jeune fille : Eliza. Eliza Lehane.



Eliza s'installa sur une chaise et présenta ses pieds devant le feu pour les réchauffer.



Louise se tournant vers le domestique : Raymond ! Allez voir Sarah et dites lui de descendre.

Raymond : Très bien madame.



Le domestique s'engagea vers l'escalier.

*****




En rentrant dans le salon, Sarah fut surprise de voir une jeune fille brune assise devant la cheminée, massant ses pieds nus tout en discutant avec sa mère.



Louise voyant Sarah rentrer : Ah Sarah, te voilà ! (désignant la jeune fille brune) Je te présente Eliza, elle a eu un accident juste devant notre allée et elle est venue se réfugier chez nous !

Sarah regardant Eliza : Bonjour.

Eliza : Bonjour mademoiselle. Je suis juste venue pour appeler une dépanneuse mais madame votre mère m'a très gentiment invité à me réchauffer.

Louise : Cela est tout à fait naturel. Il faut parfois s'aider les uns les autres. Eliza m'expliquait qu'elle allait rejoindre ses parents mais je crois que vu les conditions météos, il serait préférable qu'elle reste chez nous cette nuit. De toutes façons je ne crois pas qu'une dépanneuse puisse se déplacer par le temps qu'il fait.

Eliza : C'est vraiment très généreux de votre part madame mais je ne veux surtout pas vous déranger, vous et votre famille. Surtout pour la veillée de Noël.

Louise : Ne vous inquiétez pas, vous ne nous dérangerez pas le moins du monde. D'ailleurs nous attendions de la visite mais ils n'ont pas pu se déplacer à cause de la neige. Votre compagnie nous sera fort appréciable. Et Sarah se sentira un peu moins seule, je sais qu'elle doit être déçue que ses cousines n'aient pas pu venir. N'est-ce pas Sarah ?



Sarah fut surprise par la marque inhabituelle de bienveillance de sa mère.



Sarah : Oui, bien sûr mère.

Eliza : Dans ce cas, je ne peux que capituler. Je vous remercie beaucoup madame… (se tournant vers Sarah) et vous aussi mademoiselle.



Sarah acquiesça d'un sourire mais elle avait réalisé que cette Eliza ne remplacerait pas le moins du monde Rose. La jeune femme brune, aussi sympathique qu'elle pouvait apparaître, semblait terriblement guindée et sérieuse quand sa cousine se montrait facétieuse et joueuse. "Mais au moins je me sentirais un peu moins seule…"



Louise : Sarah, peux-tu prêter une de tes tenues à Eliza ? La sienne est trempée par la neige.

Sarah : Bien sûr, mère.

Eliza : Oh, ce n'est pas la peine, vraiment…

Louise : Vous êtes mon hôte alors me voilà responsable de vous. Je n'ai pas envie que vous preniez froid !

Eliza : Vraiment madame, je ne sais comment vous remercier.

Louise : Votre présence nous ait déjà fort appréciable.



Sarah se demandait d'où pouvait sortir cette jeune fille qui se confondait si bien avec le décor. "Elle semble être tout ce que mère voudrait que je sois…" Sa politesse, sa manière de parler, tout cela correspondait à ce que sa mère lui apprenait mais qu'elles ne rencontraient jamais ailleurs. Même ses cousines n'avaient pas une éducation aussi stricte que la sienne. "Je croyais être la seule… Peut-être que finalement cette fille me ressemble beaucoup et que l'on va pouvoir bien s'entendre… Sauf que elle, elle a l'air heureuse…"



Louise : Vous allez à la messe Eliza ?

Eliza : Oui, effectivement.

Louise : Peut-être voudrez-nous alors nous accompagner ce soir. Nous allons nous rendre au village à pied, il est seulement à un kilomètre.

Eliza : Cela sera avec plaisir.

Louise : Très bien. Sarah va vous accompagner dans sa chambre pour vous aider à trouver une tenue. Je pense que vous faîtes à peu près la même taille. Mais vous souhaitez peut-être avant tout appeler vos parents ?

Eliza : Oui, je veux bien, merci.

Louise : Sarah, tu vas lui montrer où se trouve le téléphone.

Sarah : Oui mère.



Les deux femmes quittèrent le salon et Sarah laissa Eliza tranquille pour téléphoner.

*****




Sarah referma la porte de la chambre derrière elles. Elle se retrouva un peu gênée d'être seule avec cette inconnue. La blonde, peu habituée aux contacts avec le monde "extérieur", ne savait pas trop quoi dire.



Sarah : Je… je vais vous montrer ma garde-robe…

Eliza : On peut peut-être se tutoyer, non ?

Sarah : Oui, bien sûr, cela ne me pose pas de problèmes.

Eliza : Ta mère est gentille.

Sarah ouvrant sa garde-robe : Oui… oui elle a l'habitude d'être généreuse avec les autres…

Eliza s'approchant : J'espère vraiment que je ne dérange pas.

Sarah faisant défiler ses vêtements : Oh non, pas du tout ! Au contraire, tu vois, ça me fait un peu de compagnie.

Eliza : Tu es fille unique ?

Sarah : Oui…

Eliza : Etudiante en vacances ?

Sarah : Oui… enfin non… Je… je ne suis pas étudiante… En fait… je prépare mon bac… Je ne vais pas à l'école… J'y suis jamais allé… c'est ma mère qui me donne des cours… alors je reste tout le temps ici…

Eliza : Je croyais que l'école était obligatoire, non ?

Sarah : Non, ce n'est pas l'école qui est obligatoire, c'est l'instruction…

Eliza : Ah d'accord ! Et tu te sens pas trop seule ?

Sarah devenant rouge : Si… Enfin… un peu oui…

Eliza : Et tu vas faire quoi une fois que tu auras ton bac ?

Sarah : Je… je vais me marier…

Eliza : Tu as besoin d'avoir ton bac pour te marier ?

Sarah : Non, bien sûr que non… mais ma mère veut que je sois bien éduquée pour que je puisse ensuite enseigner à mes enfants…

Eliza : Et tu as trouvé l'heureux élu ?

Sarah : Non… Pas encore… Ma mère continue de chercher…



Et cette recherche faisait parfois trembler Sarah… Elle avait peur de la personne que finirait par choisir sa mère… Celle-ci ne s'était-elle pas mariée avec un homme de 30 ans son aîné ? Sarah, qui rêvait pourtant souvent d'amour, en venait donc à redouter de se marier… Mais cela, elle ne pouvait pas le dire à Eliza…



Elle osa alors interroger la jeune femme brune.



Sarah : Et… et toi ? Tu fais quoi ?

Eliza : Je suis en 1ère année de Fac de Médecine.

Sarah : Ah… ok… (montrant une robe noire) Celle-ci te plaît peut-être ?

Eliza souriant : Oui… Je vois que tu as tout de suite cerné mes goûts !

Sarah : Je suis très observatrice !

Eliza riant : Je vois ça…



Sarah sentit un réconfort de voir la brune rire. Elle n'était finalement pas aussi froide qu'elle avait pu le croire au préalable. C'était une jeune fille bien élevée et très gentille.



Eliza essayant de descendre la fermeture éclair de sa robe dans son dos : Tu m'aides ?

Sarah approchant : Oui… Bien sûr…



La blonde avait l'habitude de faire ce genre de choses avec Rose mais elle n'en fût pas moins gênée quand elle fit tomber la robe de la brune à ses pieds. Celle-ci se trouvait désormais avec ses seuls sous-vêtements. Sarah essaya de détourner le regard des courbes de son corps.



Eliza passant sa main sur sa peau : Je suis froide… non ?


Eliza prit alors la main de Sarah et la dirigea vers son ventre. Le contact de la peau de la brune l'électrisa littéralement. Elle ressentit une bouffée de chaleur monter en elle mais elle devait admettre que la peau de la brune était froide…




Eliza insistant : Non, tu ne trouves pas ?

Sarah bredouillant : Oui… effectivement…

Eliza souriant en coin : Et tu ne voudrais pas me réchauffer alors ?



Sarah sentit son cœur prêt à exploser suite à cette déclaration. La réchauffer ? La brune remonta alors légèrement la main de la blonde pour la poser délicatement sur son soutien-gorge. Elle n'osa pas faire le moindre geste si bien que sa main resta contre la poitrine d'Eliza…



Eliza la voix douce : Tu veux l'enlever ?



Sarah se demandait si la brune lui demandait si elle souhaitait enlever sa main ou si elle souhaitait lui retirer son soutien-gorge ? De toutes façons, dans les deux cas, elle ne savait pas quoi répondre…



Et puis, entendant des pas approcher dans le couloir, elle retira vivement sa main. Prenant dans sa main la robe qu'Eliza devait enfiler, elle vit la porte de la chambre s'ouvrir et sa mère apparaître dans l'encadrement.



Louise : Alors, vous avez trouvez ? (voyant Eliza en sous-vêtements) Dépêche-toi Sarah, elle va prendre froid !

Sarah, les joues écarlates : Oui mère, désolée…



La mère de Sarah s'approcha prestement et arracha la robe des mains de sa fille. Elle l'enfila elle-même sur le corps dénudé de la brune. Sarah fut à la fois soulagée de voir ce corps tentateur recouvert et déçue de n'avoir pu le toucher une nouvelle fois… Mais elle chassa bien vite cette dernière pensée de son esprit. C'était mal…



Elle regarda sa mère et Eliza sortir de la chambre. Elle vit parfaitement le clin d'œil que cette dernière lui adressa. Elle s'engagea à leur suite, ses mains tremblant légèrement.

2Mes textes Empty Re: Mes textes Lun 1 Mar - 8:45

Ady

Ady

Son père les rejoignit pour le dîner. Il avait 70 ans mais en faisait au moins 10 de plus. C'était un vieillard avec ses cheveux blancs et sa peau toute ridée. Il avait de plus en plus de mal à se déplacer. Bien évidemment, il n'irait pas avec elles à la messe de minuit. C'était Raymond qui les accompagnerait. Le domestique le remplaçait presque sur tout. Parfois, Sarah se demandait même si Raymond n'était pas finalement son père, mais elle se ravisait bien vite, sa mère était trop vertueuse pour tromper son mari !



Installés autour de la table, ce fut Eliza qui récita le bénédicité. Elle donnait l'impression de faire partie de la famille tant elle semblait se "fondre dans le moule". Mais pourtant, Sarah l'avait vu d'une toute autre manière lorsqu'elles s'étaient retrouvées toutes les deux dans la chambre. "Elle voulait que je la caresse…" C'était un comportement totalement opposé à celui qu'elle affichait maintenant… Sarah ne savait qu'en penser. La brune était assise en face d'elle et elle n'osait pas trop relever la tête de peur de croiser son regard.



Le père de Sarah se tournant vers Eliza : Louise m'a dit que vous faites médecine ?

Eliza : Oui monsieur. Je souhaite devenir chirurgien.

Le père de Sarah : Voilà une jeune fille qui a de l'ambition !



Sarah se demanda si son père disait cela en comparaison avec elle. "Mais je ne manque pas d'ambition moi. C'est juste qu'on ne m'en donne pas la possibilité"



La suite de la conversation continua sur la famille et les projets d'Eliza. Sarah ne décrocha pas un mot. Elle avait l'habitude d'écouter ses parents parler pendant les repas. Et puis, à un moment, elle sentit quelque chose s'appuyer contre sa jambe à travers sa robe. La "chose" descendit un peu plus bas et se faufila sous le tissu. Le pied froid d'Eliza – car elle était sûre que c'était la brune – rentra en contact avec sa peau. Cela lui fit ressentir un petit frisson qui fit se tourner sa mère vers elle, les yeux froncés. Mais elle ne dit rien, au grand soulagement de Sarah qui ne savait pas si elle aurait la force de lui répondre quelque chose.



De son pied, Eliza continuait de caresser délicatement sa jambe. Sarah osa lever son regard de son assiette et croisa celui de la brune. Un regard remplit de désir. Elle eut largement le temps de voir Eliza passer sa langue sur ses lèvres. La brune dégageait une telle sensualité.



La blonde eut un nouveau sursaut quand elle sentit le pied de la brune remonter légèrement pour atteindre le bas de ses cuisses.



Louise : Que se passe-t-il Sarah ? Tu as froid ?

Le père de Sarah intervenant avant que la jeune fille ne puisse répondre : Oui, il ne fait vraiment pas chaud dans cette pièce ! Raymond, augmente le thermostat du radiateur !



Le domestique s'exécuta tandis que Sarah sentait toujours le pied de la brune contre sa cuisse. Elle n'avait jamais été aussi excitée de sa vie. Même le baiser échangé avec Rose ne tenait pas la comparaison…

*****




Pendant que Raymond et Louise partirent chercher des lampes de poche pour sortir, les deux jeunes filles restèrent seules. Le père de Sarah était déjà partit se coucher.



Eliza murmurant : Tu as aimé ?



Sarah savait bien évidemment de quoi elle parlait. Mais elle n'osait ni ouvrir la bouche ni relever la tête.



Eliza : Tu as la peau douce…



La brune s'approcha doucement de Sarah et passa délicatement la main dans ses cheveux. La blonde, comme inerte, se laissait faire.



Eliza : Tu es belle…



Elles entendirent Raymond et Louise revenir et la brune s'éloigna de Sarah. Cette dernière avait son cœur qui battait la chamade. "Mais que me veut cette fille ?" La blonde avait du mal à réfléchir.

*****




Ils sortirent tous les quatre dans le froid et la nuit. Sarah, déjà perturbée par la brune, se sentit mal à l'aise en mettant le pied dehors. L'air glacial lui balaya le visage et elle serra davantage sa capuche. Et puis, marchant entre sa mère et Eliza, elle sentit tout à coup leurs mains s'emparer des siennes, comme si elles s'étaient mises toutes les deux d'accord. Les trois femmes se serrèrent pour lutter contre le froid, tandis que Raymond les précédait de quelques pas.



Sarah murmurant : C'est dangereux, mère…

Louise : Ce n'est qu'un peu de froid et nous sommes bien couvertes…

Sarah : Oui mais il fait nuit…

Louise : Tu as peur du noir maintenant, ma fille ?

Sarah : Non… non… mais une voiture pourrait arriver et ne pas nous voir…

Louise : Il m'étonnerait qu'une voiture puisse circuler, et de toute manière, s'il y en avait une, nous aurions largement le temps de l'entendre et de la voir avant qu'elle n'arrive sur nous. Tes peurs sont ridicules. Vous avez peur, vous, Eliza ?

Eliza : Pas le moins du monde madame.

Louise : Je crois que tu devrais prendre exemple un peu sur elle, ma fille !



"Et caresser les jambes de jeunes filles que je connais à peine ?", fut tentée de répondre Sarah, mais elle n'osa pas bien évidemment.

*****




La neige s'était arrêtée de tomber. Mais la nuit empêchait Sarah de reconnaître la route menant au village. Cela lui apparaissait interminable. Elle se demandait même comment Raymond parvenait à les guider. Elle-même ne voyait pas les limites de la route. "On pourrait tomber dans un trou sans s'en rendre compte." A des moments, elle croyait apercevoir des ombres se déplaçant dans la nuit. Elle ne se rappelait pas avoir eu si peur depuis bien longtemps. Elle bénissait le fait qu'elle soit entourée de sa mère et d'Eliza. Sans elles, elle aurait été incapable de faire le moindre pas. "Et puis il faudra faire le chemin en sens inverse." Elle en tremblait d'avance.



Elle se demandait si Eliza ne ressentait vraiment aucune peur comme elle l'avait dit. Elle avait semblé sincère et sûre d'elle mais Sarah avait remarqué depuis le début sa duplicité. Son comportement était différent lorsque sa mère était là par rapport aux moments où elles se retrouvaient toutes les deux. Mais, finalement, dans un cas comme dans l'autre, elle se montrait d'une incroyable assurance… "Elle m'a dit qu'elle me trouvait belle…" Sarah sentit son cœur s'accélérer. De peur… ou d'envie ?



Elle ressentit un grand soulagement lorsqu'elle aperçut enfin les premières maisons du petit bourg. Les rues éclairées apportaient un véritable réconfort après la noirceur aveuglante de leur cheminement. Elle avait l'impression d'atteindre le paradis après avoir traversé le chemin des morts…



Pénétrant dans la rue principale, Sarah remarqua que celle-ci était déserte et l'angoisse remonta à nouveau en elle… Les lumières du village qui lui était apparue de loin pleines de vie avaient désormais une résonance morbide face au silence qui l'environnait. C'était comme si le village était mort. Les cloches de l'église se déclenchèrent alors, ce qui la fit sursauter. L'appel de la messe allait-il réveiller les "morts" ? Mais, le carillon se terminant, ce fut le silence qui reprit le pouvoir.



Sarah : Il… il ne va pas y avoir grand monde…



Aucune de ses deux compagnes ne répondit. Rentrant dans l'église, Sarah constata qu'elle n'était pas complètement vide comme elle l'avait craint. Mais moins d'une dizaine de personnes étaient présentes.



Comme elle avait l'habitude de le faire, sa mère s'installa au premier rang. Sarah la suivit docilement et Eliza se plaça à côté d'elle. Raymond se mit volontairement en retrait. Quelques autres personnes rentrèrent encore avant le début de la messe mais l'assemblée ne dépassait pas la quinzaine de personnes. Sarah n'avait jamais vu l'église si peu remplie.

*****




Le prêtre parlait de la magie de Noël. De cette magie que notre société avait oubliée pour faire seulement, de la naissance du Christ, une grande opération commerciale. Sarah connaissait son discours par cœur, il redisait la même chose quasiment chaque année. Un sermon qu'il adressait à des pauvres gens dont les abus pour les fêtes devaient être bien légers…



La blonde sentit son esprit dériver petit à petit vers des pensées bien différentes. Eliza… Qui était vraiment cette fille ? Et que lui voulait-elle ? Pourquoi cherchait-elle à la séduire ainsi ? Sarah devait admettre qu'elle la troublait. Enormément. Elle était belle, sensuelle, presque envoûtante… Mais la blonde n'eut pas l'occasion de s'enfoncer plus profondément dans ses pensées qu'elle sentit la main de la brune se poser sur la sienne. C'était si… soudain… Et terriblement gênant. "Que va penser le curé s'il nous voit ainsi ?" Mais, pour autant, Sarah ne fit rien pour détacher la main de la brune de la sienne.



La blonde sentit les doigts d'Eliza bouger légèrement. Elle la caressait, d'abord le haut de la main puis l'avant-bras. Sarah ressentait des frissons la parcourir. Décidément, la brune n'arrêtait jamais…

*****




Intérieurement, Eliza jubilait. Certes, elle devait se retenir mais cela faisait aussi partie de l'excitation qui la traversait. La caresser sous la table pendant le repas de famille avait été un délice mais le plaisir de la "corrompre" dans ce lieu saint était encore plus puissant. Elle avait envie d'aller plus loin, de glisser sa main dans l'entrejambe de la blonde mais elle ne devait pas pousser le "bouchon" trop loin…



Elle avait tout de même envie d'oser. Se penchant à l'oreille de Sarah, elle lui murmura un "Je t'aime…" avant de passer délicatement sa langue sur le lobe de son oreille. Cela n'avait duré que deux secondes mais un plaisir immense était monté en elle…

*****




Sarah avait l'impression que son cœur allait exploser. La brune lui avait léché l'oreille… devant tout le monde ! Quelqu'un l'avait-il remarqué ? Cela avait été court et furtif mais une personne avait très bien put les voir…



Elle sentit que son corps tremblait de partout.

*****




Sarah ressentit un énorme soulagement lorsqu'elle pu enfin se glisser dans son lit. La soirée qu'elle venait de passer avait été tellement bizarre… Le chemin du retour vers le manoir avait été un terrible calvaire, la peur d'Eliza s'ajoutant à la peur du noir… Oui, la brune l'angoissait, elle était tellement imprévisible, bien plus que Rose… Sarah essaya de concentrer ses pensées sur sa cousine. Elle le faisait souvent lorsqu'elle avait besoin de s'évader. Elle s'imaginait parfois vivant avec elle, rien que toutes les deux… Elle n'aurait besoin de rien d'autre, le sourire de Rose serait son oxygène pour survivre. Mais, cette fois, le charme n'opérait pas totalement. Le visage d'Eliza s'imprimait inévitablement à la place de celui de sa cousine. La brune l'obsédait. "Pense-t-elle à moi en ce moment même ?"



Mais Sarah n'eut pas le loisir de pousser plus loin ses divagations intérieures. La porte de sa chambre s'ouvrit alors doucement. La blonde sentit son cœur s'accélérer brutalement. Elle distingua une silhouette se glisser par l'ouverture avant de sentir ses draps bougés. Cela lui rappela les nombreuses fois où Rose était venue la rejoindre dans son lit. Car la silhouette venait de s'installer à côté d'elle. Sarah aurait dû crier, elle le savait. Mais elle avait parfaitement conscience que c'était Eliza qui était rentré dans son lit. Et n'était-ce pas ce qu'elle avait souhaité au fond d'elle-même ? Mais elle restait totalement tétanisée. Amorphe. La brune pouvait bien la tuer, elle ne se sentirait pas la force de lutter…



Eliza murmurant : Tu as envie ?



La question était explicite. Mais Sarah ne savait pas ce qu'elle devait répondre. Avait-elle envie ? Oui. Et non. Elle avait peur. Peur de son corps. Peur du corps de la brune. Peur de l'amour. Peur du sexe.



Eliza : Tu sais… Je t'aime…



Comment la brune pouvait-elle l'aimer ? "Elle me connaît à peine ! Peut-être me désire-t-elle mais comment peut-elle parler d'amour ? Et puis comment pourrait-elle me désirer de toute façon ? Je suis tellement… insignifiante… Elle se moque de moi… Je ne suis pas si naïve que ça !"



Sarah sentit alors la brune se pencher vers elle. Son visage s'approcha lentement du sien et elle constata alors qu'Eliza était nue ! Elle cru un instant s'évanouir mais la bouche de la brune se posant sur la sienne la laissa plus consciente que jamais. C'était le deuxième baiser qu'elle recevait de sa vie. Il était aussi beau que le premier… Elle ferma les yeux et se laissa enivrer par la douce sensualité de sa partenaire.



La brune avait passé une jambe de chaque côté de son corps et était littéralement allongée contre elle. A travers le tissu de sa chemise de nuit, Sarah pouvait sentir les courbes fines du corps de la brune. Sa poitrine, opulente, venait doucement titiller les pointes de ses seins érigées. La brune se redressa alors et les draps tombèrent jusqu'au bout du lit. Sarah se sentit livrée corps et âmes à Eliza. Cette dernière était redressée, à califourchon de part et d'autre de son corps.



Eliza : Touches-moi…



Sarah, qui commençait à se complaire dans sa passivité, se sentit tout à coup paniquer de la demande de la brune. La toucher ? Elle ne le pouvait pas… Une partie d'elle le voulait, elle ne pouvait le nier, mais… non… c'était… mal… Se laisser faire, elle pouvait le faire… Elle en avait même l'habitude. Mais agir ! Et pour faire ça ! Et puis la toucher où ? Devait-elle poser sa main sur son ventre ? Sur sa poitrine ? Sur… son sexe ? Sarah sentait sa tête bouillonner mais la brune restait totalement stoïque au-dessus d'elle.



Elle osa. Elle avait l'impression que sa main pesait une tonne mais elle osa. D'un geste lent, elle remonta son bras qui reposait contre le matelas et sa main se posa contre la hanche de la brune. Bougeant légèrement, elle sentit avec plaisir la douceur de sa peau. Mais que devait-elle faire ensuite ? Certes, l'entrejambe de la brune était accessible à sa main mais elle ne pouvait se décider à la diriger vers cet endroit si intime. Elle remonta alors légèrement et Eliza accompagna son mouvement en se penchant vers elle afin de faciliter sa progression. Elle s'arrêta lorsqu'elle sentit contre sa paume la courbe douce de son sein gauche. Elle entendit la brune pousser un petit gémissement qui s'accentua légèrement lorsque Sarah titilla son téton du bout de son pouce. Ce geste lui était venu naturellement.



Elle se sentit incroyablement puissante en réalisant qu'elle possédait le pouvoir de donner du plaisir à sa partenaire. C'était terriblement… jouissif… La brune continua alors de se pencher vers elle et Sarah comprit ce qu'elle voulait. Elle cueillit la pointe de son sein dans sa bouche et ne tarda pas à y apposer sa langue.

*****




Eliza se sentait submerger par le plaisir que lui donnait la blonde. Elle devait résister, elle le voulait vraiment, mais, comme à chaque fois, l'appel du sang était le plus fort. La jouissance s'accompagnait toujours pour elle d'une faim insurmontable. Elle ne voulait pas faire souffrir ses partenaires, cela n'était pas dans ses intentions, mais c'était dans sa nature.



Elle retira son sein de la bouche de Sarah et commença à couvrir son visage de baisers. Mais elle ne pouvait résister plus longtemps… Elle posa sa bouche contre le cou de la blonde et mordit…

*****



Sarah eut un sursaut en sentant les crocs d'Eliza mordre son cou. Mais elle ne cria pas. Doucement, elle s'abandonna à la morsure de la brune. Elle sentait son sang la quitter. Mais, petit à petit, elle perdit toute notion de réalité. A travers une brume profonde, elle se rappela d'un épisode de Buffy contre les vampires. Lorsqu'il neigeait, les vampires pouvaient se déplacer en plein jour car le soleil était alors invisible…

FIN

3Mes textes Empty Re: Mes textes Dim 6 Juin - 22:01

baboo

baboo
Admin
Admin

ah mince Amandine, j'avais pas vu ton sujet.
il est un peu tard, mais j'essayerai de lire à l'occasion.

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