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Austra: «En tant qu'artiste, j'ai toujours été out»[/b
[b]Originaire de Toronto, le groupe électro Austra est une des plus belles révélations de 2011. Avant leur
prochain concert parisien, TÊTUE a voulu en savoir plus sur Katie Stelmanis, à la tête du projet, qui n’a jamais caché son goût pour les femmes.
Austra, dont le premier album Feel It Break est sorti en mai dernier, est un son puissant et original venu de Toronto. Après un précédent passage lors du festival Les Femmes s'en mêlent, le groupe à l'électro froide est de retour à Paris le 27 juin pour un live au Point Ephémère. Avec son incroyable timbre de voix et ses longs cheveux blonds, Katie Stelmanis, la voix et tête pensante du groupe, nous a bien sûr plus que charmé. D'autant que cette chanteuse de 26 ans, dont le visage est sur le point d'envahir la scène musicale mondiale,
est ouvertement lesbienne -et Maya Postepski, la batteuse, aussi.
Interview.
TÊTUE: D'où vient le nom «Austra»?
Katie Stelmanis:
C'est mon deuxième prénom. On ne trouvait pas de nom et, au bout de six mois, quelqu'un l'a proposé. Au début je ne l'aimais pas, mais je le trouve finalement intéressant car il ne représente rien pour personne.
C'est un concept vide.
Comment vous êtes-vous connus?
Je connais la batteuse, Maya Postepski, depuis sept ans. On jouait ensemble dans un groupe appelé Galaxy. Quand j'ai fait mon album solo (Join Us, sorti en 2008, ndlr), elle jouait la batterie pour moi sur scène. Et puis son rôle est devenu de plus en plus important dans le projet. Et on a volé Dorian Wolf d'un autre projet il y a environ un an et demi.
Quel est ton univers musical?
C'est la musique électronique. C'est mon vecteur préféré parce qu'il offre l'infinité des possibles. Le plus important pour moi, c'est d'obtenir une réponse émotionnelle, que ce soit de la joie ou de la tristesse. Je ne ferai jamais de musique de fond ou d'ascenseur. Mes chansons aspirent à la confrontation et demandent beaucoup de la part de l'auditeur. Je pense que les gens les aiment ou les détestent totalement.
De quoi rêve Austra maintenant?
On adore être en tournée et voyager, on vient de sortir un album et on fait beaucoup de concerts. Avant, on jouait vraiment différemment, c'était plus petit... C'est juste bon d'avoir un peu de reconnaissance! On veut travailler
très dur et continuer comme ça aussi longtemps que possible!
Tu n'as que 26 ans. Quelques mots sur ta jeunesse?
Enfant, j'ai étudié la musique classique et j'étais obsédée par ça. Le chant, le piano, l'opéra... Je n'ai fait que ça. Et puis durant les dernières années de mon adolescence, les choses ont beaucoup changé. C'était une véritable période de transition pour moi. Je me suis mise à vouloir être dans un groupe, et je suis passée en mode D.I.Y.(«Do It Yourself», fais-le toi-même, ndlr). Il y a dû y avoir un clash entre ces deux mondes. Moi qui venais d'une vie si studieuse et contrainte...
Depuis quand es-tu out?
Je pense que je suis sortie du placard vers mes 19 ans. Je n'ai pas eu à faire de coming out en tant qu'artiste, j'ai toujours été ouverte là-dessus. Beaucoup de mes amis sont homos! (rires)Est-ce que le fait d'être lesbienne t'apporte quelque chose dans ta carrière?
Je ne crois pas, car je sépare la performance musicale du reste de ma vie. Parvenir à être à l'aise sur scène, en étant à la tête d'un groupe, prend beaucoup de temps. J'y travaille encore...
Comment est Toronto pour les lesbiennes?
C'est génial! Il y a beaucoup d'homos, et contrairement aux Etats-Unis, on a le mariage pour les couples de même sexe. On a une énorme communauté!
Photos: DR
Austra, Feel It Break, Domino Records
En concert le 27 juin 2011 au Point Ephémère, à Paris.
Source : Têtue
[b]Originaire de Toronto, le groupe électro Austra est une des plus belles révélations de 2011. Avant leur
prochain concert parisien, TÊTUE a voulu en savoir plus sur Katie Stelmanis, à la tête du projet, qui n’a jamais caché son goût pour les femmes.
Austra, dont le premier album Feel It Break est sorti en mai dernier, est un son puissant et original venu de Toronto. Après un précédent passage lors du festival Les Femmes s'en mêlent, le groupe à l'électro froide est de retour à Paris le 27 juin pour un live au Point Ephémère. Avec son incroyable timbre de voix et ses longs cheveux blonds, Katie Stelmanis, la voix et tête pensante du groupe, nous a bien sûr plus que charmé. D'autant que cette chanteuse de 26 ans, dont le visage est sur le point d'envahir la scène musicale mondiale,
est ouvertement lesbienne -et Maya Postepski, la batteuse, aussi.
Interview.
TÊTUE: D'où vient le nom «Austra»?
Katie Stelmanis:
C'est mon deuxième prénom. On ne trouvait pas de nom et, au bout de six mois, quelqu'un l'a proposé. Au début je ne l'aimais pas, mais je le trouve finalement intéressant car il ne représente rien pour personne.
C'est un concept vide.
Comment vous êtes-vous connus?
Je connais la batteuse, Maya Postepski, depuis sept ans. On jouait ensemble dans un groupe appelé Galaxy. Quand j'ai fait mon album solo (Join Us, sorti en 2008, ndlr), elle jouait la batterie pour moi sur scène. Et puis son rôle est devenu de plus en plus important dans le projet. Et on a volé Dorian Wolf d'un autre projet il y a environ un an et demi.
Quel est ton univers musical?
C'est la musique électronique. C'est mon vecteur préféré parce qu'il offre l'infinité des possibles. Le plus important pour moi, c'est d'obtenir une réponse émotionnelle, que ce soit de la joie ou de la tristesse. Je ne ferai jamais de musique de fond ou d'ascenseur. Mes chansons aspirent à la confrontation et demandent beaucoup de la part de l'auditeur. Je pense que les gens les aiment ou les détestent totalement.
De quoi rêve Austra maintenant?
On adore être en tournée et voyager, on vient de sortir un album et on fait beaucoup de concerts. Avant, on jouait vraiment différemment, c'était plus petit... C'est juste bon d'avoir un peu de reconnaissance! On veut travailler
très dur et continuer comme ça aussi longtemps que possible!
Tu n'as que 26 ans. Quelques mots sur ta jeunesse?
Enfant, j'ai étudié la musique classique et j'étais obsédée par ça. Le chant, le piano, l'opéra... Je n'ai fait que ça. Et puis durant les dernières années de mon adolescence, les choses ont beaucoup changé. C'était une véritable période de transition pour moi. Je me suis mise à vouloir être dans un groupe, et je suis passée en mode D.I.Y.(«Do It Yourself», fais-le toi-même, ndlr). Il y a dû y avoir un clash entre ces deux mondes. Moi qui venais d'une vie si studieuse et contrainte...
Depuis quand es-tu out?
Je pense que je suis sortie du placard vers mes 19 ans. Je n'ai pas eu à faire de coming out en tant qu'artiste, j'ai toujours été ouverte là-dessus. Beaucoup de mes amis sont homos! (rires)Est-ce que le fait d'être lesbienne t'apporte quelque chose dans ta carrière?
Je ne crois pas, car je sépare la performance musicale du reste de ma vie. Parvenir à être à l'aise sur scène, en étant à la tête d'un groupe, prend beaucoup de temps. J'y travaille encore...
Comment est Toronto pour les lesbiennes?
C'est génial! Il y a beaucoup d'homos, et contrairement aux Etats-Unis, on a le mariage pour les couples de même sexe. On a une énorme communauté!
Photos: DR
Austra, Feel It Break, Domino Records
En concert le 27 juin 2011 au Point Ephémère, à Paris.
Source : Têtue
