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Le marché du disque en France

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1Le marché du disque en France Empty Le marché du disque en France Mer 19 Sep - 14:11

Marianne

Marianne
Admin
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Le marasme de l'industrie du disque aggravé par l'essoufflement des ventes numériques
LE MONDE | 17.09.07 | 14h29 • Mis à jour le 17.09.07 | 14h36

Sur Internet, des ennemis jurés des industriels du disque assurent que les chiffres catastrophiques des ventes de musique enregistrée divulgués le 10 septembre (- 17 % pour le premier semestre 2007, - 45 % en cinq ans) sont volontairement noircis.

Le Syndicat national des éditeurs et producteurs de musique (SNEP) voudrait ainsi obliger les pouvoirs publics à sévir lourdement contre le téléchargement illégal, cause, selon lui, de tous les maux du métier. Et obtenir l'extension du crédit d'impôt aux frais de structure et de le déplafonner (500 000 euros par maison de disques actuellement).





A voir en cette rentrée les fronts soucieux des producteurs, majors et indépendants confondus, le procès paraît fallacieux, d'autant que les chiffres du SNEP sont confirmés par les études GfK-Observatoire de la musique, organisme indépendant qui prend en compte l'ensemble du secteur.

L'Observatoire évalue la baisse du marché à - 17,1 % pour le deuxième trimestre 2007. Dans une étude intitulée Etat des lieux de l'offre de support musical, publiée le 14 septembre, l'Observatoire constate par ailleurs d'inquiétants phénomènes, comme la suppression progressive des offres de disques dans les grandes surfaces alimentaires (près de 30 % en moins en 2006), qui sont parfois le lieu unique de vente de disques dans des zones peu pourvues en magasins spécialisés.

Selon le SNEP, le marché de la musique enregistrée a atteint 317,8 millions d'euros (prix de gros hors taxes, soit 533,4 millions d'euros à la sortie des caisses de magasin) pour les six premiers mois de 2007, contre 383,2 millions en 2006 à la même période. Les ventes d'albums ont dégringolé de 18,9 %.


VISION "À 360 DEGRÉS"


Avec une chute de 15 %, le marché américain, un temps redressé, n'est guère plus brillant. Mais aux Etats-Unis, les - 19,3 % de ventes d'albums physiques (229,8 millions d'unités vendues) sont en partie compensées par le numérique (23,5 millions d'albums téléchargés, soit + 60 %, 417,3 millions de fichiers téléchargés, soit + 49 %).

En France, les ventes physiques de disques représentent toujours 93 % du marché. Les 23 millions d'euros apportés par les ventes numériques ne compensent pas les pertes. Les courbes descendante de l'un et ascendante de l'autre qui étaient, selon les experts, censées se croiser en 2010 et signifier la plénitude du numérique, sont loin du compte : au premier semestre 2005, les ventes numériques avaient fait un bond de 95 %, en 2006 de 79 % et en 2007... de 13,7 % !

Signe inquiétant, la progression des téléchargements de titres à l'unité est à la peine avec + 4 %. Pire, les sonneries de téléphone, vues comme l'un des secteurs prometteurs de la musique enregistrée, ont lassé. Leur croissance naguère supposée exponentielle est en panne (6,37 millions d'euros de chiffre d'affaires, soit une baisse de 18 %).

Plusieurs études statistiques ont mis en évidence le savoir-faire français en matière de comportement "voyou", l'Hexagone arrivant au premier rang des pays champions du téléchargement illégal (et gratuit). Un rapport publié début 2007 par l'Institut européen de l'audiovisuel et des télécommunications (Idate) et réalisé avec l'institut Médiamétrie-NetRatings montrait ainsi que plus d'un internaute français sur deux pratiquait le téléchargement, avec 85 % des fichiers téléchargés illégalement, contre 80 % au Royaume-Uni et 75 % aux Etats-Unis.

La multiplicité des offres est vue aujourd'hui par les producteurs comme une terre promise. Ainsi, le téléchargement de titres via le téléphone mobile, outil souple, a-t-il fait un bond de 126 % (2,76 millions d'euros). La mise en place de nouveaux services, tels que celui proposé par Neuf Telecom et Universal Music, ouvre la voie au téléchargement légal.

Majors du disque et indépendants prêchent ensemble pour une vision "à 360 degrés", où l'artiste sert de pivot à des opérations très diversifiées (concerts, édition, image, publicité...).

En attendant des jours meilleurs, les maisons de disques continuent leur concentration. La fusion entre Sony et BMG devrait être entérinée sous peu par la Commission européenne, après avoir été cassée par la Cour européenne de justice de Luxembourg en 2006. Universal Music (31 % des parts de marché en France) poursuit sa politique d'acquisition de labels.

Le fonds d'investissement anglais Terra Firma s'est même emparé de la britannique EMI en août. Qu'est-ce qui peut pousser des financiers à s'intéresser à une major en crise ?

Véronique Mortaigne

http://animamea.over-blog.net/

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