festival de cinéma LGBT du Canada

Le dimanche 18 novembre 2007
Le meilleur des oeuvres queer d'ici et d'ailleurs



La Presse

En deux décennies, le festival international de cinéma lesbien, gai, bisexuel et transgenre (LGBT) de Montréal s'est imposé comme un incontournable dans la saison des festivals de cinéma. Une notoriété que la nouvelle édition devrait conforter. En clôture du festival, qui a démarré jeudi, les cinéphiles découvriront Comme des voleurs (à l'Est), de Lionel Baier. D'ici là, une dizaine de jours de films, de documentaires et d'ateliers pour présenter, entres autres, le meilleur des oeuvres queer de l'année.

Dans les longs métrages, Image+Nation offre aux cinéphiles une programmation de films internationaux très attendus sur nos écrans. Il s'agit bien sûr du dernier film d'André Téchiné, Les témoins, sur l'apparition du virus du sida. De la France aussi, Avant que j'oublie, de Jacques Nolot, sur la vie de gigolo.

Inspiré d'un frappant fait divers cannibale allemand, Butterfly : A Grimm Love Story, de Martin Weisz, fait partie de la compétition, tout comme Nina's Heanly Delights, de Pratiba Parmar, la réalisatrice de Jodie : An Icon. D'Asie, on découvrira le premier long métrage du réalisateur sud-coréen Leesong Hee-il, No Regret et Spider Lillies de Zero Chou, primé à Berlin.

Des États-Unis, Image+Nation a programmé le dernier film de Jamie Babbit, Itty Bitty Titty Committee et The Picture of Dorian Gray, de Duncan Roy. Dans, Breakfast with Scot de la canadienne Laurie Lynd, il sera question de LNH, de commentateur sportif et d'homosexualité. Parmi les classiques, on pourra redécouvrir des films de Philippe Vallois, Téo Hernandez ou encore Bill Sherwood.

Hors du long métrage, le festival s'intéresse aux téléséries dans ce qu'elles ont de plus gai: la série anglaise Sugar Rush conte les exploits d'une lesbienne à Brighton et The DL Chronicles se penche sur la double vie des hommes noirs américains. La représentation de l'homosexualité à la télé est aussi décortiquée par Katerine Sender, auteure de Further Off the Straight and Narrow.

Le plus vieux festival de cinéma LGBT au Canada complète le programme avec une sélection de courts métrages, dont Miroir d'été, d'Étienne Desrosiers, présenté en clôture du festival. Du côté du documentaire, on s'intéresse à la naissance du cinéma queer et aux questions de société sur les droits des homosexuels dans le monde.

Enfin, le festival questionne le passé, le présent et le futur de la culture et du cinéma LGBT. Pour débattre, des auteurs, artistes et chercheurs, parmi lesquels Barbara Hammer, John Greyson, Tom Waught, Patti White ou Wideland Speck.

Festival Image+Nation, jusqu'au 25 novembre. Infos: www.image-nation.org




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Hey Hey, j'y suis allée l'année dernière

Je n'ai et ne pourrais pas y aller cette année, je suis occupée les deux fins de semaine du 17 et du 24 novembre ...

Mais avec l'ambiance, les films...montréal! C'est toujours intéressant de voir la vision de divers artistes et cinéaste du monde entier à propos l'homosexualité et les transgenres. Ça vaut vraiment la peine de s'y arrêter si vous êtes dans le coin un moment donnée à cette période de l'année.

en parlant de la culture gay au Canada, ma soeur revient de Quebec et Montréal, et elle a été assez deçue de ce qu'elle a vu de la culture gay là bas. Ou plutôt de la vision qui est donné du milieu. Elle a été au Village. Déjà, énormen majorité écrasante pour les gay mec (un peu comme en France quoi...)
A chaque lampadaire, une affiche gay, mais uniquement gay, et en tenu de cuire et compagnie! Toutes ! pas unes avec des filles ... bravo l'image qui est véhiculé tout de même ...
Chaque bâtiment ou construction, bar etc.. un énorme Rainbow ou encore des affiche gay. un peu too much
je crois qu'elle n'a pas pu rentrer dans un établissement, car il était pour mec, et qu'elle et sa collègue (hétéro) ont été boire un verre ailleurs ...

bref très présent, mais encore un déséquilibre, même au canada, pour les lesbiennes.

PS : elle a même vu la boîte "La Mado" (ou Le Mado , je sais plus) dont on parle parfois, on en parle en tout cas dans le livre "génération Arc en Ciel"

Hey Hey,

Je suis originaire de montréal et pour avoir été quelques fois au village, je comprend parfaitement ce que ta soeur à ressentie ( les affiches, le cuir - j'imagine que c'est une question de goût, mais bon c'est dure de s'y habituer, je suis surprise à chaque fois), personnellement,même en étant lesbienne ce n'est pas un endroit ou je me sens terriblement à l'aise, je préfère niaiser au vieux montréal ou acheter des bagels sur fairmont...

Mais je suis d'accord avec le témoignage de ta soeur baboo, beaucoup de publicités gais, peu lesbiennes. Je suppose que ce doit être la même chose ailleurs, mais il y a énormément de préjugés contre les lesbiennes. Ne fréquentant pas vraiment la communauté homosexuelle ( et bien c'est relatif, ça dépend ce qu'on entend par communauté homosexuelle), je ne peux donc pas réellement jugée de l'étendue des préjugés. Mais j'ai des yeux, des oreilles, je fus cégepienne, je suis universitaire et lesbiennes...et dans ces milieux ce que je constate me désole, tous ce disent tolérents, mais peu le sont réellement. J'émets l'hypothèse que ces comportements discriminatoires de certains individus envers la communauté lesbienne peuvent être l'une des causes expliquant ce "déséquilibre" . Avec tous les problèmes ces temps-ci reliés aux accomodements résonnables...je crois qu'on est pas sorti de l'auberge

Mais bon, j'espère que ta soeur a qu'en même profiter de son voyage au Québec.

Le soucis c'est que les lesbiennes cumulent deux "handicaps" sociaux : elles sont femmes et homosexuelles. C'est la raison pour laquelle la question lesbienne est intimement liée à la question féministe ( pour peu qu'on ne soit pas tres en accord avec le sort qui nous est reservé ... )

Bref, les femmes ne sont pas prises au sérieux et les lesbiennes inspirent la méfiance ou le rejet ( parce qu'elles se passent des hommes, les vilaines ). De façon globale on éduque pas les femmes dans un sens qui leur permet facilement de se défendre, de se considérer elles mêmes comme les égales des hommes ( en parole oui, en conscience oui...mais dans les faits, c'est autre chose )
Et au final, et bien, les femmes ne se fédèrent pas , elles ne se regroupent pas et n'ont donc pas le poids suffisant pour "exister" et être représentées à parts égales.

Les gays n'ayant pas le double problème de discrimination, il leur suffit de gérer la question gay ... les lesbiennes étant en premier lieu des femmes, sachant la réputation générale du féminisme ( hystériques, harpies, névrosées et mal baisées ) comme elles n'arrivent déjà pas à se féderer sur la base, se féderer sur le plan "lesbien" c'est encore plus difficile.

J'ai quand même le sentiment qu'on arrive à exister de plus en plus, à grapiller des petits bouts de terrain. M'enfin, faut ramer deux fois plus pour en arriver là.