En ce moment je lis PARLER D'AMOUR AU BORD DU GOUFFRE de Cyrulnik.
Pouquoi ? Je ne sais pas vraiment sans doute pour comprendre certains de mes comportements et cette sensation de vide qui m'étreint parfois.
En voila un extrait
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Dès la troisième année, le petit, arrivant à l'âge de l'empathie, devient capable de répondre aux représentations qu'il se fait des représentations du monde mental de sa mère, de ses motivations, de ses intentions et même de ses croyances : " Elle va encore croire que c'est moi qui ai mangé le chocolat, alors que c'est mon frère. " Un bébé qui se développe dans un monde glacé s'attend à ce que les autres lui apportent la glace. Il pense presque : " Toute relation affective provoque le froid. " À l'inverse, un enfant qui se sent aimé se croit aimable puisqu'il a été aimé. Cette empreinte dans sa mémoire, à l'occasion de la banalité des gestes de la survie, a donné à l'enfant une représentation de soi confiante et aimable, à laquelle il répond quand il entre en relation.
Cet apprentissage donne un style affectif durable qui s'exprime encore lors des premières rencontres amoureuses : " Quand je pense à qui je suis, je m'attends à ce qu'elle me méprise. " Le jeune peut aussi penser : " Quand je pense à qui je suis, je crois qu'elle va m'accepter. " Cette représentation de " moi avec un autre " est une co-construction qui dépend des rencontres mais peut évoluer, comme tout phénomène de mémoire, vers l'effacement, le renforcement ou la métamorphose.
Kikou
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Pouquoi ? Je ne sais pas vraiment sans doute pour comprendre certains de mes comportements et cette sensation de vide qui m'étreint parfois.
En voila un extrait
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Gouvernés par l'image qu'on se fait de nous-même
L'enfant a appris, au cours des interactions quotidiennes, à répondre à l'idée qu'il se fait de " lui avec les autres ". Tout être vivant réagit inévitablement à des perceptions, mais un petit humain, dès le sixième mois, répond aussi à la représentation de " lui avec les autres " qui s'est construite en s'imprégnant dans sa mémoire. Un nouveau-né ne peut survivre que s'il dispose autour de lui de figures d'attachement. Seul, il n'a aucune chance de se développer. Dans le déroulement spontané des faits biologiques, la figure d'attachement est presque toujours la mère qui l'a porté. Mais toute personne qui veut bien s'occuper du nourrisson, une autre femme, un homme ou une institution, assume cette fonction de figure d'attachement composée d'images, de sensorialités et d'actes adressés au nouveau-né. De gestes en gestes, ce réel sensoriel s'imprègne dans la mémoire du petit et lui apprend à attendre certains comportements qui viendront de ces figures d'attachement. Une mère rendue malheureuse par son histoire, son mari ou son contexte social, émettra une sensorialité de femme déprimée : visage peu expressif, absence de jeux corporels, regards détournés, verbalité morne. Dans un tel bain sensoriel qui traduit le monde mental de la mère, le bébé apprend à réagir par des comportements de retrait. Dès la fin de la première année, il lui suffit de percevoir cette figure d'attachement malheureuse pour qu'il attende des interactions de mère triste. Le bébé ne réagit pas seulement à ce qu'il perçoit, il répond à ce qu'il guette, il anticipe ce qu'il a appris.Dès la troisième année, le petit, arrivant à l'âge de l'empathie, devient capable de répondre aux représentations qu'il se fait des représentations du monde mental de sa mère, de ses motivations, de ses intentions et même de ses croyances : " Elle va encore croire que c'est moi qui ai mangé le chocolat, alors que c'est mon frère. " Un bébé qui se développe dans un monde glacé s'attend à ce que les autres lui apportent la glace. Il pense presque : " Toute relation affective provoque le froid. " À l'inverse, un enfant qui se sent aimé se croit aimable puisqu'il a été aimé. Cette empreinte dans sa mémoire, à l'occasion de la banalité des gestes de la survie, a donné à l'enfant une représentation de soi confiante et aimable, à laquelle il répond quand il entre en relation.
Cet apprentissage donne un style affectif durable qui s'exprime encore lors des premières rencontres amoureuses : " Quand je pense à qui je suis, je m'attends à ce qu'elle me méprise. " Le jeune peut aussi penser : " Quand je pense à qui je suis, je crois qu'elle va m'accepter. " Cette représentation de " moi avec un autre " est une co-construction qui dépend des rencontres mais peut évoluer, comme tout phénomène de mémoire, vers l'effacement, le renforcement ou la métamorphose.
Kikou
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