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Parlez d'amour au bord du gouffre de Cyrulnik

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Invité


Invité

En ce moment je lis PARLER D'AMOUR AU BORD DU GOUFFRE de Cyrulnik.
Pouquoi ? Je ne sais pas vraiment sans doute pour comprendre certains de mes comportements et cette sensation de vide qui m'étreint parfois.

En voila un extrait



<BLOCKQUOTE>
Gouvernés par l'image qu'on se fait de nous-même
L'enfant a appris, au cours des interactions quotidiennes, à répondre à l'idée qu'il se fait de " lui avec les autres ". Tout être vivant réagit inévitablement à des perceptions, mais un petit humain, dès le sixième mois, répond aussi à la représentation de " lui avec les autres " qui s'est construite en s'imprégnant dans sa mémoire. Un nouveau-né ne peut survivre que s'il dispose autour de lui de figures d'attachement. Seul, il n'a aucune chance de se développer. Dans le déroulement spontané des faits biologiques, la figure d'attachement est presque toujours la mère qui l'a porté. Mais toute personne qui veut bien s'occuper du nourrisson, une autre femme, un homme ou une institution, assume cette fonction de figure d'attachement composée d'images, de sensorialités et d'actes adressés au nouveau-né. De gestes en gestes, ce réel sensoriel s'imprègne dans la mémoire du petit et lui apprend à attendre certains comportements qui viendront de ces figures d'attachement. Une mère rendue malheureuse par son histoire, son mari ou son contexte social, émettra une sensorialité de femme déprimée : visage peu expressif, absence de jeux corporels, regards détournés, verbalité morne. Dans un tel bain sensoriel qui traduit le monde mental de la mère, le bébé apprend à réagir par des comportements de retrait. Dès la fin de la première année, il lui suffit de percevoir cette figure d'attachement malheureuse pour qu'il attende des interactions de mère triste. Le bébé ne réagit pas seulement à ce qu'il perçoit, il répond à ce qu'il guette, il anticipe ce qu'il a appris.
Dès la troisième année, le petit, arrivant à l'âge de l'empathie, devient capable de répondre aux représentations qu'il se fait des représentations du monde mental de sa mère, de ses motivations, de ses intentions et même de ses croyances : " Elle va encore croire que c'est moi qui ai mangé le chocolat, alors que c'est mon frère. " Un bébé qui se développe dans un monde glacé s'attend à ce que les autres lui apportent la glace. Il pense presque : " Toute relation affective provoque le froid. " À l'inverse, un enfant qui se sent aimé se croit aimable puisqu'il a été aimé. Cette empreinte dans sa mémoire, à l'occasion de la banalité des gestes de la survie, a donné à l'enfant une représentation de soi confiante et aimable, à laquelle il répond quand il entre en relation.
Cet apprentissage donne un style affectif durable qui s'exprime encore lors des premières rencontres amoureuses : " Quand je pense à qui je suis, je m'attends à ce qu'elle me méprise. " Le jeune peut aussi penser : " Quand je pense à qui je suis, je crois qu'elle va m'accepter. " Cette représentation de " moi avec un autre " est une co-construction qui dépend des rencontres mais peut évoluer, comme tout phénomène de mémoire, vers l'effacement, le renforcement ou la métamorphose.


Kikou
</BLOCKQUOTE>

Invité


Invité

(Cet article pourrait presque etre cité dans le topic la "confiance en soi"
https://confidentielles.1fr1.net/discussions-generales-f5/la-confiance-en-soi-t434.htm


L'estime de soi, la confiance en soi, tout serait déterminé lors de notre petite enfance...
Comment notre mère (ou du moins le parent d'attachement) nous a-t-elle aimé?? Quelqu'un parmis nous le sait elle? Et Comment le savoir?

Par contre Il ne laisse pas sous entendre que le caractère de l'enfant ait son rôle à jouer... c'est là ou j'ai envie d'émettre quelques réserves.
Peut on à ce point cataloguer l'etre humain en 2 rangées: celui qui a été aimé et qui sait qu'il pourra etre aimé...et celui qui a été mal aimé, et qui ne s'aimera pas...


Kikou, pourquoi ce passage t'a t il autant marqué? Toi qui est Mère, tu as certainement une vision plus large sur ce sujet non?

Invité


Invité

Opilms, je suis mère mais je suis fille aussi. Si ce passage m'a touché c'est que ma mère était un peu dépressive lors de ma venue pour des tas de raisons qui tiennent à son histoire et au fait qu'elle avait 2 autres petits avant moi à gérer. Du coup c'est vrai que j'ai du faire en gros travail sur moi pour me croire aimable. Et des fois j'ai du mal à entendre que l'on m'aime. Tout n'est pas déterminé à l'avance puisqu'au fil des rencontres on peut avoir la chance de changer. Mais l'enpreinte de la personne d'attachement premier est hyper forte. Je crois que l'on subit des empreintes successives qui façonne notre être. Mais on peut aussi par un travail sur soi allez voir ce qui pêche et tenter de se retrouver.

Kikou

Invité


Invité

Merci pour l'honneteté de ta réponse Kikou.
Je crois que l'on subit des empreintes successives qui façonne notre être
c'est joliment dit...retrouver l'"empreinte originelle" (celle qui servira de support à toutes les autres) ne doit pas etre chose facile...

Cette représentation de " moi avec un autre " est une co-construction qui dépend des rencontres mais peut évoluer, comme tout phénomène de mémoire, vers l'effacement, le renforcement ou la métamorphose.
tout est dépassable apparemment , Bonne chance dans ta quête Kikou!!!

baboo

baboo
Admin
Admin

très sympa à lire en effet

Je crois que l'on subit des empreintes successives qui façonne notre être.
Very Happy

très bonne question en effet, l'empreinte originelle. Par contre, du plus loin que je me souvienne, je me souviens plus du "regard" de mon père, avec qui j'étais toujours fourré, très affectueux. Ma mère n'a jamais vraiment eu l'instinct/l'amour maternelle, plus soucieuse de savoir si nous, on l'aimait.

L'amour d'un/des parents, ne suffit pas toujours pour la confiance en soit de l'enfant.

Comment notre mère (ou du moins le parent d'attachement) nous a-t-elle aimé?? Quelqu'un parmis nous le sait elle? Et Comment le savoir?
En tout cas, faut pas demander aux belles-familles respectives ! Laughing On vous racontera que des conneries, parfois même des monstruosités qu'on aurait préférer ne jamais entendre !!

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