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"Caché" - Haneke

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1"Caché" - Haneke Empty "Caché" - Haneke Dim 10 Fév - 15:41

heloise

heloise

[Note]C'est l'administratrice qui a déplacé mon post ici Wink Quitte à être mauvaise sur ce coup-là, autant l'être jusqu'au bout... j'assume ![/Note]

Salut !

Je viens de voir un film magistral (malheureusement, pas au cinéma, mais chez moi...) : "Caché" de Michael Haneke. Comme les deux fois précédentes, je n'ai pas tout saisi, la lecture d'articles m'éclaire certains points et un nouveau visionnage me permettra sans doute d'en comprendre d'autres facettes. Michael Haneke, je l'ai d'abord rencontré avec "La Pianiste" (avec Isabelle Huppert Wink), mais surtout avec "Code Inconnu", sur la violence ordinaire de nos sociétés. Ce film, déjà avec Binoche, m'avait véritablement perturbée, tant par la forme que par le fond. Je ne le reverrai probablement pas, mais je l'avais trouvé essentiel.

"Caché" est de facture plus classique. Au contraire de "Code Inconnu", ici, pas de rupture de dialogues en plein milieu, une façon de filmer plus "stable", on se laisse complètement porter par cette trame angoissante. Un couple, Anne et George, reçoit des cassettes vidéos anonymes montrant des scènes de leur vie quotidienne, ainsi que des dessins étranges. Peu à peu, les scènes deviennent plus intimes, et Georges comprend alors qu'elles ne peuvent être le fait que d'un très proche, cherchant à lever le voile sur un passé dont il ne veut pas se souvenir.

J'avais vaguement lu que le film traitait de la culpabilité, j'avais donc adopté cette grille de lecture lors de son visionnage. Mais en lisant ce superbe article de Stéphane Mas (à ne lire qu'après avoir vu le film Wink), j'ai compris qu'une fois encore, j'étais loin d'avoir tout saisi du très riche cinéma de Michael Haneke, qui va bien au-delà des destins individuels pour évoquer aussi celui des nations.

J'ai adoré ce film, car, d'une, je l'ai trouvé bien plus abordable de par sa forme que les précédents^^ (et je suis aussi une fainéante, je n'aime pas forcément toujours être bousculée dans tous les sens), mais aussi parce que je sais qu'il va m'accompagner longtemps dans mes réflexions. Il est de ces matières qui vous nourrissent l'esprit - tout en vous divertissant, on n'est pas du tout dans le film purement intellectuel, là, c'est aussi un thriller - en vous amenant à vous interroger encore et encore. La fin m'avait totalement échappée (à ma mère également - je vais l'appeler tout à l'heure pour le lui dire), il faut tout regarder, être bien attentive, car chaque détail a son importance, et je n'étais pas suffisamment concentrée pour tous les cerner. C'est d'ailleurs bien là l'avantage majeur d'aller voir un film au cinéma : n'être disponible que pour le film, et rien que pour lui.

Décidément, j'adore Binoche. Si elle n'avait pas été à l'affiche de ce film, je ne l'aurais sans doute pas vu. Encore merci à elle.

Ariane



Dernière édition par le Sam 16 Fév - 12:29, édité 1 fois

2"Caché" - Haneke Empty "Caché" - Haneke Jeu 14 Fév - 23:09

Invité


Invité

"Caché" - Haneke Cache


Synopsis :

Georges, journaliste littéraire, reçoit des vidéos - filmées clandestinement depuis la rue - où on le voit avec sa famille, ainsi que des dessins inquiétants et difficiles à interpréter. Il n'a aucune idée de l'identité de l'expéditeur.
Peu à peu, le contenu des cassettes devient plus personnel, ce qui laisse soupçonner que l'expéditeur connaît Georges depuis longtemps.
Georges sent qu'une menace pèse sur lui et sur sa famille, mais comme cette menace n'est pas explicite, la police lui refuse son aide...


Ici un article indiqué par Héloïse dans un autre topic (attention, à ne pas lire si vous n'avez pas encore vu le film). Très convaincue par le parallèle avec Lynch. Mais, personnellement, je suis assez dubitative sur l'interprétation de la fin.
J'ajoute la critique de L'Humanité, que je trouve très pertinente (t'as raison, Baboo, je dois être communiste refoulée Laughing ) :


Secrets et héritages
Caché, de Michael Haneke, France, 1 h 57.

Avec Caché, son dernier film, Michael Haneke, une fois encore, découpe le retour du refoulé en lames fines sous le microscope de sa caméra. Dans la veine de Funny Games ou de Benny’s Video, le cinéaste, malgré l’ancrage de son film dans la réalité française, poursuit l’examen des dégâts que provoquent les enfouissements successifs de la mémoire, intime et collective. Nous voici face à une famille sans aspérités. Georges (Daniel Auteuil) présente une émission littéraire bien installée à la télévision. Son épouse est éditrice (Juliette Binoche) et leur fils Pierrot (Lester Makedonsky) se porte raisonnablement bien. Dans leur salon blindé de livres qui encadrent un écran plat, les conversations amicales sont aussi à point que le rôti et les vins. D’abord filmée comme par des caméras de surveillance, la maison où se niche cet univers policé va connaître autant d’ébranlements que de cassettes vidéo déposées par une main anonyme. Le couple et les murs qui l’enserrent y apparaissent dans la banalité des images quotidiennes. La violence va s’y glisser de manière aléatoire, sous la forme d’un dessin d’enfant taché de sang, de lieux de réminiscence, autant de signes dont la combinaison va entraîner Georges à suspecter que le preneur de vues le connaît bien, et depuis fort longtemps. En se jetant sur la piste qu’indiquent avec une précision qui s’accroît les indices distillés, il va se retrouver au coeur de mensonges nés dans son enfance. Ces secrets de l’histoire et leur déclinaison privée, exposés en strates qui se contaminent, vont dénuder les fissures de la vie de Georges. Entomologiste de la culpabilité, Michael Haneke délègue au plan-séquence la charge morale que Godard prête au choix d’un travelling. De Vienne à Paris, de Freud à Sartre, du père de la psychanalyse à celui de l’existentialisme, Haneke se fait le démiurge de ces héritages sans testament. Daniel Auteuil est le comparse idéal.

Perso, je suis une grande fan d'Haneke.
Avez-vous vu, aimé ce film ? Comment l'avez-vous interprété ?

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