Ma premiere fois sur un forum.
Seule ce soir , a la maison, dehors ''l'été'' belge brille par son absence. Je ne sais pas tres bien ce Que je viens chercher sur ce blog. Je sais juste que j'ai besoin de sortir tout ca de moi, car j'etouffe et je suis toute entortillee dedans.
Pour faire simple, j'ai 20 ans, j'etudie le droit. Je suis lasse d'attendre dans le doute une illumination, une certitude, alors je poste une petite annonce ''matrimoniale'', a ma grande honte. Pour moi c'est ''en etre reduite a..'' et pourtant je le fais. Elle me repond, spirituelle, drole, attire mon attention. Elle est belge, a 30 ans. Apres deux mois de mails quotidiens, elle m'envoie une photo, je suis decue, mais je ne peux renoncer a sa prose qui cree un petit rayon de soleil chaque jour. Arrive un point ou il faut se voir, ou arreter. Je prends le risque et dans le train Paris-Bruxelles je me demande qu'est ce que je vais fabriquer dans le lit d'une inconnue le soir meme. Premiere rencontre. On sait tout l'une de l'autre et pourtant on ne sait rien. Elle m'envelloppe de sa tendresse et douceur, me rentre sous la peau, dans chaque fibre de mon corps, envahit mon esprit et mes pensees. Ma premiere experience avec une femme.
Apres une annee a distance, je viens en Belgique la rejoindre pour un an grace a un programme d'echange. Mais auparavant, comme le mensonge pesait trop lourd, j'ai mis mes parents au courant. Sentiment que le terre s''effrite sous mes pieds. Honte et douleur cuisantes. Mais enfin, c'est dit. Tristesse de mes parents qui attendent que cette experience passe. A partir de la, de ce moment ou j'ai voulu rentrer sous terre, on n'en parle pas. Elle n'existe pas, son nom n'est jamais prononce, les marques de sa presence soigneusement cachees par une amoureuse honteuse et lache. La distance avec ma famille nous cree un cocon. Nous vivons hors du temps, hors du monde, pures, a deux, uniques. Nos mondes, nos amis, ne se melangent pas. C''est elle que je vois, que je veux sentir pres de moi, et pas sa famille, ni ses amis. Nous sommes protegees et fragilisees par notre amour. Trop d'exclusivite.
Et maintenant. La fin de cette annee qui est passee affreusement vite. la peur me prend a la gorge, je nage dans l angoisse, je me sens lourde, crispee , opressee. Elle a 32 ans maintenant. La distance et une copine etudiante, qui n'assume pas sa sexualite, ca depasse tout simplement l''amour qu''elle me porte. Elle a peur d'etre sans moi, mais elle n'y croit plus. Il est vrai que de mon cote, lachement, egoistement, pour sauver les apparences face a mes parents, face a moi, pour ne pas avoir a ramasser les debris de ce moi heterosexuel avec lequel j avais toujours vecu, eh bien moi, je lui ai toujours dit que nous deux, c'est pas definitif. Que je ne suis pas prete a m'engager. Et le pire c'est que meme maintenant, malgre ces deux annees de comprehension totale, muette, de passion aucunement destructrice, de confiance et de douceur, meme maintenant, retourner aupres de ma famille sans elle, sans cette marque qu'elle me laisse sur la peau, ca me soulagerait. Je serai de nouveau celle qui ''a le choix'' de prendre le bon chemin. Je pourrai a nouveau ne pas culpabiliser face au poids moral que mes parents me posent sur les epaules. Quant a elle, ce manque d'assurance n'est que le seconde de ses soucis. Elle veut de l'engagement, des projets, une vie commune, de la perspective, de l'avenir. Tant de choses devant lesquelles je prends peur. Trop de sacrifices de ma part... Quitter ma vie a Paris, perdre ma vie sociale aue j'ai difficilement construir la bas, redeterminer mes choix d etudes.. Trop.
Et pourtant, comme au debut, chaque fibre de mon corps me crie que je l'aime, que retrouver ce quelque chose , cette magie, qui m'a fqit flotter pendant deux ans, ce n'est pas si facile. Sachant des maintenant que le poids des circonstances est un trop grand obstacle,je ne peux m'empecher de me revolter face a ca, cette boule qui me serre le coeur, qui me broie les entrailles, l'idee de la quitter, qui me parait tellement absurde par moments, puisqu'on s'aime. Cela devrait suffire pourtant,non?
Oui je sais, j''ai poste un prototype de message blog du plus pur egoisme. Pas de debat ce soir pour moi, pas de sujet social, juste je m'etale, moi et ma souffrance, devant vous, lectrices anonymes. Je vous souhaite le bon soir, en esperant que de votre cote, vous respirez librement.
Agatha
Seule ce soir , a la maison, dehors ''l'été'' belge brille par son absence. Je ne sais pas tres bien ce Que je viens chercher sur ce blog. Je sais juste que j'ai besoin de sortir tout ca de moi, car j'etouffe et je suis toute entortillee dedans.
Pour faire simple, j'ai 20 ans, j'etudie le droit. Je suis lasse d'attendre dans le doute une illumination, une certitude, alors je poste une petite annonce ''matrimoniale'', a ma grande honte. Pour moi c'est ''en etre reduite a..'' et pourtant je le fais. Elle me repond, spirituelle, drole, attire mon attention. Elle est belge, a 30 ans. Apres deux mois de mails quotidiens, elle m'envoie une photo, je suis decue, mais je ne peux renoncer a sa prose qui cree un petit rayon de soleil chaque jour. Arrive un point ou il faut se voir, ou arreter. Je prends le risque et dans le train Paris-Bruxelles je me demande qu'est ce que je vais fabriquer dans le lit d'une inconnue le soir meme. Premiere rencontre. On sait tout l'une de l'autre et pourtant on ne sait rien. Elle m'envelloppe de sa tendresse et douceur, me rentre sous la peau, dans chaque fibre de mon corps, envahit mon esprit et mes pensees. Ma premiere experience avec une femme.
Apres une annee a distance, je viens en Belgique la rejoindre pour un an grace a un programme d'echange. Mais auparavant, comme le mensonge pesait trop lourd, j'ai mis mes parents au courant. Sentiment que le terre s''effrite sous mes pieds. Honte et douleur cuisantes. Mais enfin, c'est dit. Tristesse de mes parents qui attendent que cette experience passe. A partir de la, de ce moment ou j'ai voulu rentrer sous terre, on n'en parle pas. Elle n'existe pas, son nom n'est jamais prononce, les marques de sa presence soigneusement cachees par une amoureuse honteuse et lache. La distance avec ma famille nous cree un cocon. Nous vivons hors du temps, hors du monde, pures, a deux, uniques. Nos mondes, nos amis, ne se melangent pas. C''est elle que je vois, que je veux sentir pres de moi, et pas sa famille, ni ses amis. Nous sommes protegees et fragilisees par notre amour. Trop d'exclusivite.
Et maintenant. La fin de cette annee qui est passee affreusement vite. la peur me prend a la gorge, je nage dans l angoisse, je me sens lourde, crispee , opressee. Elle a 32 ans maintenant. La distance et une copine etudiante, qui n'assume pas sa sexualite, ca depasse tout simplement l''amour qu''elle me porte. Elle a peur d'etre sans moi, mais elle n'y croit plus. Il est vrai que de mon cote, lachement, egoistement, pour sauver les apparences face a mes parents, face a moi, pour ne pas avoir a ramasser les debris de ce moi heterosexuel avec lequel j avais toujours vecu, eh bien moi, je lui ai toujours dit que nous deux, c'est pas definitif. Que je ne suis pas prete a m'engager. Et le pire c'est que meme maintenant, malgre ces deux annees de comprehension totale, muette, de passion aucunement destructrice, de confiance et de douceur, meme maintenant, retourner aupres de ma famille sans elle, sans cette marque qu'elle me laisse sur la peau, ca me soulagerait. Je serai de nouveau celle qui ''a le choix'' de prendre le bon chemin. Je pourrai a nouveau ne pas culpabiliser face au poids moral que mes parents me posent sur les epaules. Quant a elle, ce manque d'assurance n'est que le seconde de ses soucis. Elle veut de l'engagement, des projets, une vie commune, de la perspective, de l'avenir. Tant de choses devant lesquelles je prends peur. Trop de sacrifices de ma part... Quitter ma vie a Paris, perdre ma vie sociale aue j'ai difficilement construir la bas, redeterminer mes choix d etudes.. Trop.
Et pourtant, comme au debut, chaque fibre de mon corps me crie que je l'aime, que retrouver ce quelque chose , cette magie, qui m'a fqit flotter pendant deux ans, ce n'est pas si facile. Sachant des maintenant que le poids des circonstances est un trop grand obstacle,je ne peux m'empecher de me revolter face a ca, cette boule qui me serre le coeur, qui me broie les entrailles, l'idee de la quitter, qui me parait tellement absurde par moments, puisqu'on s'aime. Cela devrait suffire pourtant,non?
Oui je sais, j''ai poste un prototype de message blog du plus pur egoisme. Pas de debat ce soir pour moi, pas de sujet social, juste je m'etale, moi et ma souffrance, devant vous, lectrices anonymes. Je vous souhaite le bon soir, en esperant que de votre cote, vous respirez librement.
Agatha