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Articles trop drôles !

4 participants

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1Articles trop drôles ! Empty Articles trop drôles ! Mar 9 Juin - 16:48

heloise

heloise

Salut !

Décidément, j'adore la chronique de Samuel Gontier (cf. Les porcs de l'angoisse), ça me fait tordre de rire.

J'ouvre ainsi une rubrique pour relayer quelques articles drôles et très bien écrits, et je vais me précipiter pour vous en proposer deux dudit Samuel qui m'ont rendue hilare hier soir !

Ariane-zibous

2Articles trop drôles ! Empty Re: Articles trop drôles ! Mar 9 Juin - 16:57

heloise

heloise

Re !

Le premier concerne le crash de l'Airbus 330. Une amie m'a appris ça quand j'étais encore au Pérou, alors qu'elle sait pertinemment que j'ai peur de prendre l'avion... Alors, je sais, le sujet n'est pas drôle, mais franchement, le texte de Gontier m'a fait hurler de rire hier soir !!!

Dans Télérama, le 2009, Samuel Gontier a écrit:Ça crashe quelque chose

Ce fut « un lundi de Pentecôte exceptionnel,une journée de rêve ». A Roland-Garros, bien sûr, et dans la bouche de Laurent Luyat sur France 2. Ailleurs, à la radio, à la télé, sur toutes les chaînes, c'était « la pire catastrophe ». « Une catastrophe comme jamais Air France n'en avait connue », « la pire catastrophe de l'histoire d'Air France ». Là-dessus, tout le monde était d'accord, du plus humble des présentateurs jusqu'au plus haut sommet de l'Etat, comme on dit chez les journalistes alpinistes.

Quel manque d'imagination ! Et pourquoi se focaliser sur Air France, au risque de ternir son image et de lui faire perdre des parts de marché dans un contexte rendu difficile par la crise économique ? Bien d'autres dénominations étaient possibles. Par exemple, « la pire catastrophe aérienne survenue un lundi de Pentecôte entre 4h13 et 4h18 du matin » ou« le premier accident de bimoteur reliant Rio à Paris depuis l'instauration de la Journée de solidarité » ou « la plus grande chute libre jamais réalisée par un Airbus A330 » ou encore « la première disparition d'avion depuis la première victoire du FC Barcelone en Ligue des Champions depuis trois ans », voire même « le plus grave accident d'avion que la SNCF ne connaîtra jamais ». Et pourquoi pas « le vol Rio-Paris le plus rapide de l'histoire » ?

Peu d'infos aux infos. On n'a rien à vous dire mais on va vous le dire quand même, tel était le leitmotiv des journaux télévisés. David Pujadas prévenait régulièrement : « Difficile de faire des hypothèses, difficile de spéculer. » En conséquence, son journal consacra une demi-heure à échafauder des hypothèses et à spéculer. Au cas où il y aurait eu « un impact avec l'Atlantique ».

L'Atlantique est mal placé. Ou alors il est trop grand. Je me réjouis que Nicolas Sarkozy promette d'installer des portiques de sécurité à l'entrée des couloirs aériens pour empêcher les nuages d'y pénétrer avec des éclairs dans les poches. Mais il faudrait aussi penser à disposer des caméras de surveillance au-dessus de l'Océan. Parce qu'à la télé, ils sont coincés. Il n'ont pas d'images. Jusqu'à présent, aucun véliplanchiste ne leur a envoyé le film du crash réalisé avec son téléphone portable (à croire que « la solidarité des gens de mer » est un mythe). Ainsi, pour parler de la foudre qui aurait pu toucher l'avion, croyez-vous qu'on nous montrait le véritable coupable, l'orage incriminé ? Pas du tout, c'était rien que des images d'archives de splendides éclairs qui n'ont même pas provoqué la plus petite catastrophe qu'Air France ait jamais connue. Je ne vous parle pas de ces « familles de victime » qui se cachent la tête sous les couvertures et se réfugient dans des salles « loin des caméras ».

Le scoop est venu du Brésil. En duplex de Rio, le correspondant de France 24 expliquait l'organisation des secours côté brésilien. Au moment où il évoquait l'arrivée d'hélicoptères au-dessus de la zone de recherche, un magnifique… hélicoptère apparut sur le côté gauche de l'écran. Puis, tandis que le reporter s'attardait sur les opérations de sauvetage, arrivèrent des images d'objets flottants au ras de l'eau. Des débris d'avions, de gilets de sauvetage, et une sandale en plastique qui pourrait aussi bien avoir été oubliée sur une plage avant d'être emportée par les courants jusqu'au lieu du crash (merci aux baigneurs de Copa Cabana de nous signaler toute disparition de sandale).

Les Brésiliens ont retrouvé l'épave, ces images le prouvent. Pourtant, ils n'en ont rien dit. C'est louche. Ils doivent se sentir coupables. Ils sont certainement pour quelque chose dans cette pire catastrophe. Il faut reconnaître que les Brésiliens sont plus connus pour leur sens du rythme et leurs talents footballistiques que pour leurs prouesses aéronautiques. Un pétard de carnaval aura-t-il explosé dans l'avion ?

Faute d'infos et d'images fiables, il a bien fallu se rabattre sur les chiffres. Ceux-là, on peut compter sur eux, ils sont toujours là, prêts à servir, indubitables, irréfutables, aussi solides qu'un terminal de Roissy. Nombre d'heures de vol de l'avion, du pilote, des copilotes, nombre moyen d'impacts de foudre par avion et par kilomètre, nombre de passagers sans l'équipage, avec l'équipage, par nationalité, par âge, par sexe… Pour un peu on allait connaître le nombre de petits pois servi dans les plateaux-repas.

C'était rassurant, ces certitudes chiffrées. Pour une fois, David Pujadas et ses collègues ou invités évitaient de se contredire. Sauf sur le nombre d'occupants de l'avion. Pour le présentateur, le nombre de passagers restait obstinément bloqué à 216, l'équipage était invariablement constitué de 12 personnes. Mais patatras, à 20h35, après avoir expédié les autres crashs de la journée (General Motors, Jo-Wilfried Tsonga) et l'auto-promo pour l'hélicoptère de Yann Arthus-Bertrand, David Pujadas relança le sujet d'ouverture du JT. « Tout a commencé hier soir à 19h quand les 268 passagers ont embarqué avec 12 membres d'équipage… » Soit 280 personnes ? Voilà autre chose. C'est 228 ou 280 ? Il faudrait savoir parce que, comme on dit dans Un dîner presque parfait, « c'est soit Béchamel, soit gratinée, mais pas les deux ». Alors, où sont passés les 52 passagers manquants ? Ils se seraient évanouis au-dessus de l'Atlantique, entre Rio et le lieu du crash ? C'est louche. Pourvu qu'ils n'aient pas emporté la boîte noire avec eux.

Dernière révélation contenue dans ce sujet : les journalistes de France 2 (comme tous leurs confrères) avaient retrouvé un miraculé, un passager qui aurait pu être dans l'avion s'il était monté dedans mais qui était resté à Rio parce qu'il n'avait pas pris l'avion dans lequel il aurait pu disparaître s'il y avait pris place. En direct du Brésil, le professeur Claude Jaffiol se présentait comme un miraculé et remerciait la Providence.

D'autres témoignages me sont parvenus. Sur France 3, Mireille Dumas recevait aussi des rescapés qui n'avaient pas pris le vol d'Air France, Yves Duteil, Francis Huster, Brigitte Fossey… A Roland-Garros, le commandant Lionel Chamoulaud témoignait également de conditions météorologiques défavorables : « Il y a quand même de belles rafales de vent. » « Jo a davantage de marge de sécurité par rapport aux lignes extérieures », l'a rassuré son copilote Arnaud Boetsch, qui voulait sans doute parler des lignes aériennes internationales qui relient Rio à Paris. Pourtant, j'ai vite compris que ça ne se passait pas du tout comme prévu. Jo avait des ratés. « Une baisse de régime après un tie-break gagné difficilement, ça arrive souvent au tennis », a plaidé le mécanicien de bord, Nelson Montfort. C'est vrai que ça arrive moins souvent au rugby. Mais, en aéronautique, c'est courant. D'ailleurs, il ne fallut pas attendre longtemps avant que Nelson Montfort présente ses condoléances à la famille de la victime, les parents Tsonga : « Nous avons rencontré beaucoup de joueurs professionnels, mais rarement d'aussi sympathiques que votre fils. »

Je comprends enfin.
Voilà ce qui s'est passé. Lundi matin, à 4h12, un passager brésilien armé d'un pétard de carnaval a fait irruption dans le cockpit du vol AF447 : « J'ai oublié une sandale sur la plage, j'exige que cet avion fasse demi-tour pour aller la rechercher. » Le commandant de bord n'était pas d'accord, il a proposé de consulter les passagers et s'est emparé du micro : « Nous allons voter par SMS pour décider de la suite du vol. Si vous voulez continuer vers Paris, tapez 1. Si vous voulez retourner chercher la sandale, tapez 2. » Les voyageurs se sont mis à pianoter sur leurs portables au mépris des règles de sécurité. Ça a produit des interférences qui ont grillé le circuit électrique de l'appareil, y compris l'alimentation du mini-four. « Je suis tombée sur une cassolette non gratinée », s'est plainte Lucie. « Rio ne répond plus », s'est excusé l'hôtesse. Le commandant de bord a repris le micro pour annoncer le résultat du vote. « Par 228 voix contre 52, les passagers ont souhaité continuer vers Paris et ne pas retourner chercher la sandale. » Mais les vaincus n'ont pas accepté leur défaite et ont décidé de quitter l'appareil : « Puisque c'est comme ça, on rentre à pied. »

A ce moment-là, Jo-Wilfried Tsonga
a commis une monstrueuse faute directe, sa balle est passée par dessus la tribune d'honneur du court Philippe-Chatrier pour atterrir dans le réacteur gauche de l'Airbus A330. « Ça, c'est le pot aux roses », s'est exclamé Neslon Montfort. « Pas du tout, c'est le Pot-au-Noir », a rétorqué le commandant David Pujadas en le foudroyant du regard et des sourcils. Cette décharge électrique a fait exploser le pétard de carnaval. L'A330, écœuré, a préféré se jeter dans l'Atlantique en marmonnant « la route est droite mais la Pentecôte est raide ». Dépêché sur place, l'hélicoptère de Yann Arthus-Bertrand a vite repéré l'épave. Les survivants lui ont hurlé : « Alors, ça y est, cette fois, vous amenez le professeur Claude Jaffiol ? » « Pas du tout, a répondu Yann, je fais un film sur les ours polaires vus du ciel. » « Mais la production nous avait promis la présence d'un médecin sur le tournage ! », se sont récriés les passagers.

Et voilà, c'est toujours la même chose.
A chaque fois que la la télé française tente de réaliser le remake d'une série américaine, ça se termine mal. Prenez RIS Police scientifique, ça n'arrive pas à la cheville des Experts. Avec cette adaptation de Lost, on touche le fond.
Source : ici

Ariane- heloise

3Articles trop drôles ! Empty Re: Articles trop drôles ! Mar 9 Juin - 17:04

heloise

heloise

Re !

Et là, le documentaire (par ailleurs, excellent, au dire de certain-es de mes ami-es) de Yann-Arthus Bertrand. heloise

Dans Télérama, le 5 juin 2009, Samuel Gontier a écrit:Yann-Arthus Bertrand : “Je suis tombé de haut”

Quelques heures avant de découvrir Home en sortie planétaire, nous avons rencontré Yann-Arthus Bertrand, photographe et cinéaste de haut vol. En exclusivité pour « Ma vie au poste », il revient sur son documentaire vu du ciel.

Pour la première fois, vous n'avez pas donné le titre… « vu du ciel » à l'un de vos films. Pourquoi ce revirement ?
Yann-Arthus Bertrand : Au départ, le film devait s'appeler Maison vue du ciel. Mais, un jour que je faisais du vol stationnaire au-dessus d'une rizière
vietnamienne, j'ai entendu des villageois qui me criaient : « ArthUS GO HOME ! ». Ça m'a donné l'idée d'un nouveau titre, Home vu du ciel.

Vous défendez l'environnement, mais vous passez des heures en hélicoptère. Comment gérez-vous cette contradiction ?
Yann-Arthus Bertrand :
Home vu du ciel a été intégralement compensé carbone : pour contrebalancer nos émissions de CO2, on a planté plein d'éoliennes et plein d'arbres. Ça me fera plein de jolies images et je pourrai bientôt réaliser Ma compensation carbone vue du ciel.

Vous répétez que nous devons consommer moins, mais votre film est
soutenu par PPR (Pinault-Printemps-La Redoute), une multinationale du consumérisme. Comment gérez-vous cette contradiction ?
Yann-Arthus Bertrand :
Jamais je ne m'abaisserai à filmer L'Assemblée générale des actionnaires de PPR vue du ciel !Vous commencez à me courir sur le cockpit avec vos questions terre-à-terre. Vous êtes particulièrement rotor. Arrêtez immédiatement sinon je vais vous montrer Mon c… vu du ciel.

Non, non, parlons plutôt de Home vu du ciel. Dans la bande-annonce, on entend distinctement le splatsch de la baleine et le grognement de l'ours polaire. Comment faites-vous ?
Yann-Arthus Bertrand :
Vous savez, moi, quand je filme, j'entends surtout le bruit des rotors. Mais nous avons d'excellents bruiteurs, et c'est Laurent Gerra qui a doublé l'ours. D'ailleurs, pour leur rendre hommage, je compte réaliser un making-of, La cabine de mixage vue du ciel. Un sacré défi, car elle est située en sous-sol.

Un mot sur la « pire catastrophe de l'histoire d'Air France ». Avez-vous déjà survolé cette zone de l'océan Atlantique ?
Yann-Arthus Bertrand :
Aucun intérêt… c'est rien que de la flotte. Evidemment, depuis le crash, il y a de jolies taches de kérosène vues du ciel. D'ailleurs, j'aurais aimé arriver le premier sur les lieux pour pouvoir réaliser avant les Brésiliens La sandale en plastique vue du ciel.

Vous menez un combat que vous proclamez apolitique. Mais avez-vous déjà été sollicité par certains partis ?
Yann-Arthus Bertrand :
Je préfère prendre de la hauteur et m'élever au-dessus des joutes politiciennes au ras des pâquerettes. L'UMP m'avait proposé de réaliser leur clip de campagne, ils avaient déjà le titre : La voix de Xavier Bertrand vue du ciel. Mais, comme je l'ai expliqué, avec le bruit des rotors, on n'aurait rien entendu.

Vous êtes depuis toujours fidèle à France Télévisions. Avez-vous envisagé ou prévoyez-vous de travailler pour d'autres chaînes ?
Yann-Arthus Bertrand :
Canal+ m'avait proposé de tourner le World Poker Tour vu du ciel. J'étais d'accord, c'est Patrick Bruel qui a dit non, il complexe à cause de sa calvitie naissante. De son côté, TF1 voulait que je réalise un épisode de Joséphine Ange gardien vue du ciel. J'ai refusé parce que Mimie Mathie vue du ciel, ça manquait d'épaisseur. Quant à M6, ils m'avaient commandé un portrait, Camelia Jordana vue du ciel, mais c'est tombé à l'eau puisqu'elle a été éliminée.

Après Home vu du ciel, quels sont vos projets ?
Yann-Arthus Bertrand :
Je viens de terminer un reportage pour Thalassa, La vie sous-marine vue du ciel. Le principe était simple : suspendre au treuil de mon hélicoptère un sous-marin équipé d'une caméra qui plongeait à 6 000 mètres de profondeur. Pour France 2, je prépare un remake, Microcosmos vu du ciel. Avec des objectifs équipés de super-méga zooms et des caméras numériques qui enregistrent 12 500 images à la seconde, nous serons en mesure de montrer le ralenti de l'envol d'une coccinelle filmé à 5 000 mètres d'altitude !

C'est merveilleux. Il se murmure aussi que vous avez des projets pour Arte…
Yann-Arthus Bertrand :
Ce n'est pas encore signé, mais il se pourrait que je réalise L'Apocalypse selon saint Jean vue du ciel, une adaptation de la série documentaire de Jérôme Prieur et Gérard Mordillat, qui prendrait un peu de hauteur par rapport à leur travail de terrain. J'ai aussi écrit pour La lucarne un film plus personnel, une sorte d'autobiographie fondée sur une mise en abyme. Je ne sais pas encore si ça s'appellera Mon hélicoptère vu du ciel ou Vol au-dessus d'un nid d'hélicos.

Vous parcourez la planète en tous sens, vous enchaînez film sur film. N'avez-vous pas envie de vous poser un peu quelquefois ?
Yann-Arthus Bertrand :
Tant qu'il y aura du kérosène pour faire voler des hélicos, je ne m'arrêterai pas de turbiner. Vous n'êtes pas près de voir Mes pantoufles vues du ciel.

Propos vus du ciel par Samuel Gontier

Dernière minute. On me signale qu'un certain Xavier Bertrand aurait abusé de ma crédulité en se faisant passer pour Yann-Arthus Bertrand. Toutes mes excuses aux intéressés ainsi qu'aux lecteurs. Pour ma défense, reconnaissez qu'il n'est pas facile de différencier les deux Bertrand : ils ont la même voix.
Source : ici

Ariane- lol!

4Articles trop drôles ! Empty Re: Articles trop drôles ! Mar 9 Juin - 23:49

Invité


Invité

trop fort c'est excellent je me suis vraiment éclatée +1 +1
Si tu en as d'autres n'hésites pas lol!

5Articles trop drôles ! Empty Re: Articles trop drôles ! Mer 10 Juin - 5:09

Marianne

Marianne
Admin
Admin

J'ai beaucoup aimé le premier, un peu moins le second que j'ai trouvé "plus facile" Very Happy

http://animamea.over-blog.net/

6Articles trop drôles ! Empty Re: Articles trop drôles ! Jeu 18 Mar - 21:29

heloise

heloise

Salut !

Toujours Gontier ! Wink

Sur Télérama.fr, le 16 mars 2010, Samuel Gontier a écrit:Jean Ferrat retourne sa veste dans sa tombe

Top chef ou Les Survivants d'Haïti ? Le « totem de pièce montée façon saint-honoré » ou la catastrophe naturelle façon pays ruiné ? Hier soir, entre M6 et France 3, j'hésitais. D'un côté, le concours de cuisiniers devait gagner en intérêt après l'élimination de Yoaké. De l'autre, le documentaire ne devait pas manquer d'utilité après l'élimination de 222 500 personnes. J'optai finalement pour France 3.

Voilà ce qu'il en coûte d'être infidèle au « Plateau télé » mis en ligne par Sophie chaque soir sur ce site : on s'expose à de cruelles déconvenues. En zappant sur Les Survivants d'Haïti, j'ai vu ça :



Je crus d'abord que Jean Ferrat avait participé au concert de soutien en faveur des victimes du séisme. Un engagement remarquable, alors qu'il était mourant. Mais l'hommage de Jean Ferrat aux Haïtiens se prolongeait : Que la montagne chancelle, La faille est l'avenir de l'homme, etc. D'accord, Jean Ferrat a survécu (de peu) au tremblement de terre d'Haïti, mais fallait-il lui consacrer toute une soirée ?

Salaud de Jean Ferrat ! Une fois trépassé, il se lâche. Sans vergogne, il écrase les survivants d'Haïti sous les décombres de sa vie. Ah, quand il s'agissait de vendre des disques, ça y allait les belles paroles, la défense des opprimés, les trémolos et les guérilleros. Mais une fois refroidi, plus besoin de jouer la comédie. Jean Ferrat dévoile son véritable credo : tout pour ma pomme !

D'accord, tout le monde
ne peut pas posséder la pudeur de Bob Marley, qui poussa l'élégance jusqu'à clamser le lendemain de l'élection de François Mitterrand afin que sa mort passe inaperçue. Bien sûr, il était difficile d'exiger de Jean Ferrat qu'il attende la présidentielle de 2012 avant de passer l'arme à droite – ou qu'il anticipe son trépas en mai 2007. Tout de même. Mourir l'avant-veille d'un hommage aux victimes d'un tremblement de terre, ça ne se fait pas. Est-ce que Michel Sardou est mort pendant le tsunami de 2006 ? (pardon, on me dit que Michel Sardou n'est pas mort). Est-ce que Mireille Matthieu est morte pendant les inondations de la Nouvelle-Orléans ? (pardon, on me dit que Mireille Mathieu n'est pas morte. Je n'ai pas de chance. Je vais prendre un vivant Smile Est-ce que Johnny Halliday s'est fait opérer de la hanche pendant le passage de la tempête Xynthia ? Non. Ces gens-là savent se tenir. Ils n'ont pas besoin d'entonner des scies gauchistes pour excuser une goujaterie qu'ils ne pratiquent pas.

Pardon, j'interromps mon énervement.
Je vois une collègue qui s'approche, j'ai justement une question à lui poser : « Au fait, Lise, ça a donné quoi Top chef ? Qui s'est fait éliminer ? »
Source : ici

Ariane-LOL

7Articles trop drôles ! Empty Re: Articles trop drôles ! Ven 3 Déc - 14:07

kohane

kohane
Animatrice A.O.C.
Animatrice A.O.C.

Quand Bouygues Télécom balancent sur ses employés... via ses pubs
03/12/2010

Pour moi, il y a 3 catégories de pubs.

-Celles qu'on aime, celles qu'on déteste, et celles qui n'ont aucun complexe à nous prendre pour des cons. Je viens vous parler d'une série de pubs qui rentrent dans cette 3ème catégorie.

Je pensais déjà qu'on avait atteint un cap avec la pub Windows qui se moque de l'addiction des utilisateurs de smartphones pour nous vendre ... un smartphone (super ...).

Mais là, on passe un cap au dessus avec la nouvelle campagne Bouygues Télécom qui se compose essentiellement d'une série de 3 pubs qu'on peut voir à la télé. Vous les avez sans doute vues, il s'agit d'une scène spectaculaire qui est censé être la métaphore du sentiment d'un employé de BouyguesTel dans une situation de son boulot. Spectaculaire peut-être, mais subtil sûrement pas !

Passons les en détail.

PUB N°1: L'OURS



Il s'agit donc d'un nounours très méchant, qui crie et fait peur à tous les animaux de la forêt, représentant visuellement ce que ressent Pierre (ingénieur) quand on lui dit que le réseau de Bouygues n'est pas le meilleur.

Si j'étais PDG de Bouygues, je me ferais du souci pour Pierre. Parce que se mettre autant en colère pour un problème pas si capital, ce n'est pas rassurant pour ses collègues. Mais à supposer que Pierre soit sincère, peut-on vraiment imaginer Pierre rentrant chez lui, accueilli par sa ravissante épouse?

"-Coucou mon chéri, ça s'est bien passé ton journée?"
-OOOH, CA VA TOI, C'EST PAS LE MOMENT !!!
-Non, mais ça va pas de me parler comme ça !!!
-Excuses-moi mais ... C'est juste qu'aujourd'hui ...
-Mais enfin, mon petit poussin, qu'est-ce qu'il t'arrive, tu as des soucis à ton travail? Ils veulent te renvoyer?
-Non, non, tout va bien de ce côté-là, c'est juste que ...
-Mais dis-moi, tu m'inquiètes ...
-Et bien aujourd'hui, il y a un client qui m'a dit qu'on n'avait pas le meilleur réseau. Tu ne peux pas savoir à quel point ça me met en rogne !!!
- ... Ah, c'est tout ... Et bien, j'en connais un qui va dormir sur le canapé ce soir ..."

Il faut le savoir, en dehors du travail, c'est un peu tendu entre Pierre et son épouse. Ceci expliquant peut-être cela.

PUB N°2: LE SAUVETAGE


On passe cette fois-ci à Simon qui s'imagine sauveteur en mer lorsqu'il aime une cliente avec son téléphone dysfonctionnel.

Si j'étais PDG de Bouygues Telecom, je surveillerais de près ce Simon car il se voit valorisé en aidant une cliente. Je ne suis pas sur qu'une tel scène aurait eu lieu s'il s'agissait d'un client et en tant que patron, ça m'embêterait qu'un de mes employés profite de son boulot comme d'un alibi pour draguer.

Mais à supposer que Simon soit sincère, peut-on vraiment imaginer un téléspectateur devant sa télé en train de prendre ça au 1er degré?

"Chéri, je le crois pas, j'aurais jamais pensé qu'ils pouvaient être aussi dévoués à Bouygues. C'est vraiment beau, autant de cœur à l'ouvrage.
Il faut absolument que j'appelle SFR/Orange demain, il est hors de question que je reste une minute de plus chez eux."

Mouais ...

PUB N°3: LES FEES


On termine avec Naïma qui sous prétexte de vendre une offre mobile-box internet, s'imagine comme une fée. Une fée qui n'a pas l'air pressée d'aller au travail mais qui quand elle y va, se voit propulser par le souffle de géants.

Bon déjà, je ne vois pas l'intérêt de te faire propulser par le souffle de géants, si à la base tu as des ailes dans le dos. Mais le plus important est que si j'étais PDG de Bouygues Télécom, je m'inquiéterais sérieusement pour Naïma car il me semble que cet employée ne consomme pas que des trucs très légaux.

On n'est pas dans le pragmatisme d'un Rodolphe de Free, non là, on est dans la poésie un peu enfumée avec un fée qui donne du pain qui vole à son chien qui a des ailes... Pour vendre une offre box et téléphone... Voila, voila, voila...

Messieurs les publicitaires de Bouygues Télécom, je ne sais pas à quoi vous carburez, mais soyez sympa, faites tourner ...
L’auteur

bratislabat

source: ici



Dernière édition par kohane le Ven 3 Déc - 17:25, édité 1 fois

8Articles trop drôles ! Empty Re: Articles trop drôles ! Ven 3 Déc - 16:24

Almeria

Almeria

faudrait faire des parodies...

du genre simon se sent comment quand on l'engueule parce qu'il a été pissé et ennnnnnnnnn plus il a osé faire caca donc 2 minutes en moins sur son temps de travail ?

et chantale se sent comment quand elle se fait insulter toute la journée par des clients en pétard et que les "techniciens" eux n'entendront jamais parler, d'ailleurs Damien qui est ingénieur ne dit jamais bonjour a Chantale simple téléconseillère.

et j'en passe...ça sent le vécu..et oui.

9Articles trop drôles ! Empty Re: Articles trop drôles ! Mar 8 Mar - 18:32

kohane

kohane
Animatrice A.O.C.
Animatrice A.O.C.

08/03/2011
«C'est pas toi qui t’occupes de la lessive…?»

Journée de la femme

Compilation aussi désopilante que consternante de clichés machistes ordinaires, piochés sur le blog «Vie de meuf».
Articles trop drôles ! 1299607563
Vieille pub trouvée sur le site Topito

Les blagues vaseuses des collègues, les réflexions bourrées de stéréotypes des conjoints, ou pire des belles-mères. Mais le summum en la matière, ce sont les publicités. Repérée au dos d'une bouteille Cif, cette phrase: «vous serez étonnée de son efficacité». Ben voyons.

Le blog «Vie de meuf» recense comme celle-ci tout un tas d'anecdotes et témoignages du sexisme ordinaire. «On a ouvert cet espace de discussion l'été dernier, et depuis c'est un carton: 100.000 visites par mois et 1.500 messages publiés», raconte Caroline De Haas, porte-parole de l'association «Osez le féminisme».

«On a eu cette idée un soir, en discutant entre filles. C'était au moment des 27 ans de la loi Roudy sur l'égalité professionnelle. Nous qui sommes nées dans les années 80, on a pris conscience que depuis tout ce temps, rien n'avait vraiment changé». La preuve en quinze exemples piochés sur «Vie de meuf».

Bonne à marier?
Aujourd’hui, mon petit ami annonce à sa grand-mère qu’il est en couple. Sa première question: est-ce qu’elle fait la cuisine?
ça commence bien…
Zoey

A la recherche d’un emploi depuis un an, deux propositions me sont faites: mon métier de rêve de 12h à 20h, l’autre enfermée dans un bureau de 8h30 a 17h30! J’en fais part à mon ami qui ne comprend pas mon hésitation. Evidement je dois choisir la deuxième comme ça je serai pile à l’heure pour récupérer NOTRE fille et préparer le dîner… Le fait que Monsieur finit a 17h et travaille à 10 minutes de chez nous l’empêche d’assumer son rôle!
L

Lu ce matin sur mon paquet de Frosties:
Visitez notre espace dédié aux mamans sur kelloggs.fr et retrouvez des idées recettes, le Magg des mamans et des conseils pour faire bouger vos enfants!» kelloggs.fr/pourlesmamans.
Bien sûr, l’alimentation des enfants, ca ne regarde que les mamans!?
Simone


Il y en a qui changent…Il y a 7 ans, à nos débuts avec celui qui est devenu mon époux, il tentait de m’expliquer qu’il était prouvé scientifiquement que les femmes étaient moins intelligentes que les hommes… Voyez le niveau, dispute monumentale entre nous!
Cela fait six ans qu’il cuisine tous les soirs sans exception (je ne sais pas et ne veux pas), il participe à toutes les taches ménagères, prend soin de sa fille tous les soirs en rentrant du travail. Il y a de l’espoir les filles, il y en a qui change!:-)
Sweetie


Quand tu es une femme, «si à 30 ans t’as pas d’enfant, c’est que t’as raté ta vie».
Blague d’un de mes collègues…
Hélène


Ma belle-mère, atteinte d’Alzheimer, a habité chez nous pendant sept semaines. Mes collègues (féminines) de boulot, apprenant ça, m’ont dit «Oh là là, ça doit t’en faire du boulot en plus!»
J’ai répondu: «Non, je ne m’occupe pas d’elle, c’est mon mari.»
Christine


C’est l’heure des mamans
Je suis instit’ en maternelle. Tous les jours, j’entends des collègues dire:
- «c’est l’heure des mamans» (ben oui, papa ne peut pas venir te chercher parce qu’il travaille, lui!).
- «Tu as sali ton pantalon, maman ne va pas être contente!»
- «Qu’est-ce qu’elle te fait à manger ta maman?»
Eliane


Au boulot, mes collègues commentent la nomination d’une femme à un poste de direction. Après «googlisation» de son nom ils se rendent compte qu’en plus, elle est jeune pour la fonction. Les interrogations fusent: «Et, elle a des enfants?» La question aurait-elle été posée pour un homme?
Sophie

Femme = lessive?
Il y a quelque temps, lors d’un dîner, une amie renverse son verre de vin sur mon ami. Elle se tourne alors vers moi et s’excuse. Devant mon regard interrogateur:
«c’est pas toi qui t’occupes de la lessive…?»
T.


Ma collègue a annoncé au mois de novembre qu’elle attendait un «heureux événement». Depuis, tout le monde me dit «et toi, pas pour tout de suite, j’espère!!» A la
nouvelle année, c’est ma directrice qui m’a dit qu’elle ne me souhaitait pas de grossesse pour 2011, car «un congé maternité à gérer, ça peut aller, mais deux on court à la cata!»
Sonia


Aujourd’hui en faisant les courses, j’attrape un paquet de P.Q. sur lequel je remarque la phrase «trois mamans sur quatre préfèrent (nom de la marque)». Et les papas, ils n’utilisent pas de P.Q.?
Du coup, j’ai reposé le paquet et j’ai pris une autre marque. Opération marketing ratée.
C


Menuisière
Ce matin je vais postuler dans une menuiserie.La secrétaire: «vous postulez pour vous??»
J’ai failli répondre: «non, non… je postule pour les autres qui restent dans leurs lits…» Mais j’oubliais je suis une fille menuisière… ça va pas de soi!
Marie


Nous avons une petite fille de 2 ans, et déjà un deuxième bébé en route. Nous apprenons que c’est un petit garcon! On l’annonce à mémé, 85 ans, qui dit à son petit-fils «je suis fière de toi, c’est bien, tu as bien travaillé»!

Un grand-père parle à son petit-fils: «Mais n’aie pas peur, arrête de faire ta fille!» Alors j’ai dis que ce n’était pas très malin comme réflexion, on m’a regardée comme si je venais d’une autre planète…
Ann


T'as laissé ton bébé?
Je fais de la musique une fois par semaine. Depuis mon accouchement, on me demande systématiquement: «t'as laissé ton bébé ?»
Non, il est juste avec son père.
Que je sache, personne ne lui a jamais fait la même réflexion...
Boulette

10Articles trop drôles ! Empty Re: Articles trop drôles ! Mar 8 Mar - 23:29

heloise

heloise

Salut !

Oui, j'ai lu ça. Edifiant, même si malheureusement pas étonnant.

Ariane

11Articles trop drôles ! Empty Re: Articles trop drôles ! Sam 17 Sep - 12:49

heloise

heloise

Salut !

Purée, j'ai eu du mal à retrouver ce fil (la fonction "Recherche" n'est vraiment pas terrible).

Donc de nouveau un article de notre cher Samuel pour cette rentrée. Smile

Zibous,
Ariane



La femme est le cauchemar de l'homme

Le 16 septembre 2011 à 18h00

Son émission est devenue hebdomadaire, mais Frédéric Taddeï ne l’a pas rebaptisée Cette semaine (ou jamais !). Et, s’il y laisse toujours s’épanouir la parole, la multiplication des rubriques et des invités la rend plus décousue. Mardi dernier, je fus pourtant ébloui par deux phares de la pensée.


Aldo Naouri, pédiatre médiatique, et Jean Tulard, historien napoléonien, illuminèrent ma nuit. Frédéric Taddeï commençait sa revue de presse avec une question provovatrice : « Y a-t-il trop de femmes dans l’enseignement ? » Une interrogation suscitée par une déclaration de David Cameron. Après les émeutes du mois d’août, le Premier ministre britannique a estimé qu’il fallait renforcer les effectifs masculins dans l’enseignement pour restaurer l’autorité. Une mesure de bon sens.


Jean Tulard offrit à l’auditoire les précieuses leçons de l’histoire. « Jadis, il y avait une Ecole normale d’instituteurs et une Ecole normale d’institutrices ; les institutrices faisaient la classe aux filles, les instituteurs faisaient la classe aux garçons. Donc le problème ne se posait pas. » C’était le bon temps ! « La mixité mélangeant tout, la compétition est maintenant ouverte entre hommes et femmes dans les concours universitaires et force est de constater que les femmes sont en train de l’emporter. » En voilà une bonne idée : cette mixité qui mélange tout (beurk !), il faut la supprimer. Si les hommes apprenaient l’autorité aux garçons, si les femmes enseignaient la couture aux filles, on aurait peu de risques de voir surgir des émeutiers.


Aldo Naouri, lui, offrit au public le recul salvateur d’une approche anthropologique. « S’il y a autant de femmes dans l’enseignement, c’est parce qu’elles ont les vacances scolaires, pendant lesquelles elles peuvent s’occuper de leurs enfants. » Une attention maternelle bien naturelle. Sauf pour Clémentine Autain, qui agressa le vénérable pédiatre : « Et les pères, ils ne peuvent pas s’occuper de leurs enfants ? »

Aldo Naouri lui opposa une implacable argumentation. « Les pères peuvent s’en occuper aussi. Mais la qualité de la communication est bien meilleure avec les mères. C’est biologique, les pères ne portent pas l’enfant. Alors que de la grossesse naît une communication fiable et privilégiée entre l’enfant et sa mère. » CQFD. S’il y a beaucoup de femmes dans l’enseignement, c’est biologique. Clémentine Autain tenta de répliquer mais ne put formuler qu’un truisme. « Plus on monte dans la hiérarchie de l’Education nationale, moins il y a de femmes. » Evidemment ! Plus on monte dans la hiérarchie de l’Education nationale, plus les postes nécessitent une autorité que seuls les hommes savent exercer.


Vanessa Schneider, journaliste au Monde, vint au secours de Clémentine Autain. « S’il y a beaucoup de femmes dans l’enseignement, c’est tout simplement parce que les femmes sont surreprésentées dans les métiers les plus mal payés et les moins valorisés. C’est vrai dans la société française donc dans l’Education nationale. » « Plus une profession se dévalorise, plus elle se féminise », compléta Clémentine Autain. Incroyable ! Ces harpies marxistes rendent la société coupable de tous nos maux en niant les indéniables différences biologiques entre hommes et femmes ! Et pourquoi ne pas inscrire leurs fumeuses théories dans les manuels scolaires, tant qu’on y est ?!

Frédéric Taddeï lança un nouveau débat sur les « affaires : grand déballage de rentrée ». « Ça sent la fin de règne », osa un invité. Jean Tulard dut intervenir pour rétablir la vérité historique. « Non, non, je ne pense pas. L’histoire nous apprend que, dès que s’installe un régime parlementaire, il y a corruption. » Sans démocratie, pas de corruption. « Ce qui nous manque aujourd’hui, c’est le cynisme. A son époque, Talleyrand s’enrichit sans scrupules. » Ce qui nous manque aujourd’hui, c’est la dictature. Avec un régime autoritaire, la corruption n’est plus un problème mais une solution.

Démarra ensuite un grand débat sur la crise financière, avec de nouveaux invités, dont Paul Jorion, qui déclarait : « Le capitalisme n’est pas un système économique. C’est un système où l’argent manque toujours là où il y en a le plus besoin. » Une fois encore, l’éclairage historique de Jean Tulard se révéla lumineux. « Tous mes étudiants avaient anticipé ce qui se passe. » Grâce à qui ? Grâce à leur professeur d’histoire, qui leur enseigne que « la Révolution française est née de la crise des finances publiques. Pendant quelques années, les gouvernements ont tenté toutes sortes de solutions… jusqu’à ce que qu’on aboutisse à quoi ? A la banqueroute, sous le Directoire. La banqueroute est inéluctable dans ce type de crise. »

Pas la peine d’essayer de sauver la Grèce, l’Espagne ou l’Italie. La faillite de l’euro est certaine. Or, « qui paie la banqueroute ? Tous les crétins qui ont prêté à l’Etat, acheté à l’Etat. Tous ceux qui n’ont pas investi dans la terre et la pierre. » Au contraire de l’Etat, la terre ne ment pas et la pierre ne faillit pas, seuls les crétins ne le savent pas. Donc, « la banqueroute est la solution idéale : elle met tout à plat ». Du passé faisons table rase ! Sous ses dehors aristocratiques, Jean Tulard est un vrai révolutionnaire. Mais revenons à la banqueroute du Directoire. « Paraît Bonaparte qui, sur les ruines du système financier, bâtit le franc germinal qui durera jusqu’au franc Poincaré. » Gloire à l’empereur ! Seul un homme providentiel nous sauvera de la crise.


« Voilà, c’est tout simple, conclut Jean Tulard. Nous finirons sur une banqueroute, elle est inéluctable. Et tous mes élèves, depuis le magnifique appartement qu’ils auront acheté place Vendôme, diront en regardant la statue de Napoléon : “Tulard avait raison !” » Et vive Napoléon ! La clairvoyance de l’historien rejoint celle de l’analyste politique. En effet, invité la veille de Mots croisés sur France 2, Roland Cayrol, sondeur retraité, expliquait que « l’hyperprésidentialisation de Nicolas Sarkozy a plutôt plu aux Français. Vous savez, l’idée qu’il faut sans arrêt des pouvoirs, des contre-pouvoirs… » C’est un peu ringard. Et pourquoi pas une séparation des pouvoirs, tant qu’on y est ? Non, sérieusement, « on est dans une démocratie d’opinion où les gens sont d’accord pour conférer l’essentiel du pouvoir politique à un homme pendant cinq ans pour être tranquilles. » Personnellement, je suis même d’accord pour conférer l’intégralité du pouvoir politique à un homme pendant quarante ou cinquante ans afin qu'on me laisse tranquille le plus longtemps possible.


Un bon dictateur, voilà ce qui nous sauvera. Mais qui l’incarnera ? Toujours dans Mots Croisés, un autre brillant analyste, Guillaume Roquette, éditorialiste à Valeurs actuelles, voyait bien quelqu'un dans le rôle : « Si la zone euro éclate, si les banques sont nationalisées, l’utilité de Nicolas Sarkozy sera concrète, il apparaîtra comme un protecteur et on ne se posera plus la question de savoir si on l’aime ou pas. En revanche, si on est dans une crise avec plus de langueur, si la récession s’installe, que le chômage continue à progresser, c’est beaucoup plus dangereux pour lui, il risque d’apparaître comme un président impuissant. » Autrement dit, la langueur est l’ennemie du dictateur. Ce qu’il faudrait, c’est une bonne guerre qui nous obligerait à nous en remettre entièrement à notre protecteur.

Tout s’éclairait, j’étais rassuré. Finalement, la situation n’était pas si désespérée, vaincre la crise paraissait à notre portée, il suffisait d’accorder les pleins pouvoirs à un dictateur qui partirait en guerre contre la Terre entière. Mais c’était oublier un obstacle de taille : les femmes ! Aldo Naouri le rappela opportunément – et Frédéric Taddeï résuma très bien sa thèse : « C’est le matriarcat qui règne désormais, dégoulinant d’amour et créant une société sans limite qui pourrait peut-être être à l’origine de la crise financière dont nous sommes victimes. » Le pédoéconomiste confirma : « Le patriarcat s’est effondré et ne peut plus s’opposer au matriarcat. La non-limite qui est inhérente au matriarcat a envahi notre esprit. » Quelle horreur !

« Pourquoi la non-limite est-elle inhérente au matriarcat ? » demanda Frédéric Taddéi. « Parce que c’est exactement ce dont rêve toute mère pour son enfant. Quand je parle de matriarcat, je ne parle pas de féminisme ni des femmes. Je parle de la relation maternante, de vouloir tout pour son enfant. Cette propension qui est tout à fait naturelle et répandue vient travailler les mentalités. » Enfer et damnation ! On ne peut rien contre la biologie. La « propension naturelle » des mères à tout vouloir pour leur enfant explique les dérives des financiers. Si, au lieu d'institutrices, les traders avaient eu des instituteurs, on n'en serait pas arrivé là.


Source : ici

12Articles trop drôles ! Empty Re: Articles trop drôles ! Sam 19 Nov - 3:01

heloise

heloise

Salut !

Je vous fais partager une nouvelle histoire de mon ami Samuel ! Very Happy

Ariane-zibous


Cul-de-jatte, c’est que du bonheur

Le 18 novembre 2011


Depuis que j’ai vu Leurs secrets du bonheur, mardi soir 15 novembre sur France 2, je nage dedans (le bonheur). J’ai appliqué tous les trucs et astuces de Frédéric Lopez et ses invités… Ça a marché.



Enfin, « marcher », façon de parler. Je n’ai plus ce souci de bipède depuis que je me déplace en fauteuil roulant. Je vous raconte : Frédéric Lopez, après avoir longuement expliqué que son émission allait permettre d’« augmenter son niveau de bonheur » en suivant les conseils de personnalités anonymes ou scientifiques, introduit la première de celles-ci. Une femme, seule au centre de la scène, détailla interminablement comment la perte de ses jambes et de son bras droit dans un accident lui a offert une plénitude zénithale, une félicité de tous les instants, un niveau de bonheur à crever les plafonds quand elle découvrit qu’elle dessinait mieux de la main gauche.



« On va faire des expériences », avait promis Frédéric Lopez. Aussi ébahi que lui par l’euphorie nirvanesque de la mutilée, j’entreprends de m’amputer les deux jambes et un bras (gauche, car je suis trop malhabile pour manier une scie sauteuse avec). Aussitôt, mon niveau de bonheur bondit dans des proportions hallucinantes quoique indéterminées – mon bonheuromètre est en panne. Sans pour autant atteindre celui des sages que Frédéric Lopez me donne en exemple grâce à des archives de Rendez-vous en terre inconnue dans lesquels de bons sauvages, innocents donc bienheureux, expliquent leur allégresse de vivre en harmonie avec une nature aussi belle que rude.

Mon niveau de bonheur grimpe encore avec l’arrivée d’Ilios Kotsou, présenté par Frédéric Lopez comme « chercheur en psychologie des émotions dans une université très prestigieuse [et catholique, ndlr], celle de Louvain, en Belgique. Il sait plein de choses qui peuvent changer pas mal de choses dans nos vies. » Youpi ! Je vais encore prendre mon pied ! « Vous allez être le porte-parole de la science sur ce plateau et, depuis quelques années, on le sait : on peut augmenter notre niveau de bonheur. » En diminuant le nombre de ses membres.



La discussion porte d’abord sur la distinction entre « le bonheur des gagnants de la loterie » et celui des « paraplégiques suite à un accident ». D’après la science, il apparaît que le premier est un bonheur inquiet tandis que le second est un bonheur complet. Prêt à tous les sacrifices pour faire le bonheur des autres, j’invite tout les gagnants de la Française des jeux à me remettre leurs gains.

Le porte-parole de la science révèle alors une incroyable découverte scientifique : on a trouvé dans notre cerveau la zone du bonheur (à défaut du gène idoine). Grâce à « l’activation électrique du cerveau », lui-même relié à un électro-encéphalogramme, on peut détecter et quantifier les facteurs du bonheur. Par exemple, pour Florence Foresti, dont le cerveau sert de cobaye, « le fait de penser à quelque chose de positif fait passer dans le vert » :



C’est flagrant. Moi-même, quand je pense au prochain retour de Patrick Poivre d’Arvor en prime time sur France 3, je suis vert. Preuve que mon niveau de bonheur atteint des sommets.

Autre révélation du chercheur en psychologie des émotions belges : le bonheur n’est pas seulement cérébral, « notre sourire prédit notre avenir ». Au début, je n’y croyais pas. Puis est apparu un irréfutable graphique sur lequel figurait l’espérance de vie de joueurs de football des années 1950 répartis en trois groupes selon qu’ils affichaient un vrai sourire, un sourire de convenance ou une absence de sourire sur leur photo de vignettes à collectionner.



C’est convaincant. Frédéric Lopez avait raison : « En regardant le sourire de quelqu’un, on peut prédire son avenir. » En voyant la béatitude du sien, j’estime que l’animateur vivra au moins centenaire. De mon côté, puisque les muscles du visage sont capables de faire grimper mon niveau de bonheur, je m’entraîne à sourire comme Ilios Kotsou l’a conseillé, avec un stylo entre les dents :



Et ce n’est pas tout. En utilisant la même méthode pour examiner des photos de mariage, d’autres scientifiques ont prouvé que « le sourire va prédire si on va divorcer ou pas ». Plus on fait de véritables sourires, moins on a de risques d’endurer une séparation. Apprenant cela, j’ai glissé une agrafeuse entre mes dents.

Encore une avancée de la science annoncée par son porte-parole : « La gratitude augmente le bonheur car elle protège de l’agressivité. » Une augmentation quantifiée : « Dire “merci”, faire preuve de gratitude augmente le bonheur de 25 %. » Ce n’est pas rien. Je m’empresse de dire merci à Frédéric Lopez pour son heureuse initiative, merci à Ilios Kotsou pour ses précieux conseils scientifiques, merci à mon téléviseur pour sa fidélité, merci à mon canapé pour son confort… De 25 % en 25 %, mon niveau de bonheur atteint bientôt les 300 % !

Frédéric Lopez n'est pas un imbécile heureux, il fait preuve d'un indispensable recul en posant cette question cruciale : « Est-ce que le bonheur est égoïste ? » Autrement dit, dans un monde où tant de malheurs frappent les malheureux, la recherche effrénée du bonheur n’est-elle pas d’une grande indécence ? Aucunement, car le bonheur est par essence communicatif, je le transmets directement (à mes proches) et même au second degré (aux proches de mes proches) voire au troisième degré (aux proches des proches de mes proches) et au quatrième degré… Là, je préfère produire la preuve scientifique brandie par la voix de la science :



C’est éloquent. D’ailleurs, j’ai moi-même fait l’expérience du caractère contagieux du bonheur. Ce matin, quand je suis arrivé à Télérama en fauteuil roulant, j’ai brandi mes moignons en disant : « Falut, Fa va ? (pas facile de parler avec une agrafeuse dans la bouche.) Fi vous faviez comme che chuis cheureux de vous dire merfi ! » A ces mots, tous mes collègues se sont mis à pleurer de ravissement. Ils ont compris qu'il ne fallait pas prendre par-dessus la jambe la grande leçon de Frédéric Lopez : le bonheur, c’est simple comme un coup de scie.


Source : ici

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