Salut !
Bon, alors, entre deux compilations...
La musique et moi sommes liées depuis toujours, je pense. En effet, mes parent-es en écoutaient beaucoup et avaient la facheuse habitude d'héberger leurs frangin-es à la maison, vous savez, celles et ceux qui fumaient en écoutant l'album blanc des Beatles, ou Jefferson Airplanes, lol Alors, dès mon plus jeune âge, j'ai baigné là-dedans. Je connaissais un tas de chansons (en français, parce que l'anglais, j'essayais bien, mais bon...). On a d'abord dû m'offrir un petit synthé, puis une guitare (j'en avais demandé une fausse, pour faire semblant, comme ma cousine, et je me suis retrouvée avec un machin plus gros que moi
).
Puis, je suis arrivée au collège, et là... la flûte à bec !
Ce fut une révélation pour moi, ainsi que la chorale. J'étais amoureuse de ma prof de musique, dont j'étais très proche à l'époque (nous avons entretenu une correspondance plusieurs années durant). J'en ai acheté deux autres avec mon argent de poche : une piccolo et une ténor en bois, et ai récupéré l'alto de mon oncle Jérémy (je l'ai cassée depuis
, mais je l'ai conservée quand même). J'écoutais des disques, des ouvertures de Wagner, et j'essayais de reproduire les thèmes à l'oreille. J'ai tenté de composer deux, trois trucs à l'époque. J'avais réellement envie de me mettre véritablement à un
instrument. Au départ, z'avais songé à la cornemuse
Mes parent-es n'étaient pas contre, mais craignaient de ne pas trouver de prof. Alors j'ai finalement choisi le piano que j'ai commencé à étudier alors que j'étais en seconde. J'ai progressé très vite au départ, mais j'ai également rapidement été pétrifiée par le trac... Je le vivais très mal, et j'ai finalement abandonné le piano en terminale.
Ensuite, eh bien, prépa, prépa, prépa, prépa (ben, oui, j'en ai fait quatre ans
), puis école d'ingénieur-e, et début de ma vie de salariée. J'avais des ami-es qui oeuvraient dans une chorale, j'étais hyper jalouse. Ils / elles chantaient des trucs que je pensais hors de portée (c'est le cas de le dire, lol) pour ma pomme, mais quand j'ai su qu'ils / elles allaient travailler le Requiem de Mozart, j'ai craqué, je me suis pointée. J'ai vachement bossé, car je suis très orgueilleuse et je supportais mal d'être à la ramasse. Sur les conseils du chef de choeur, j'ai pris des cours de chant (durant deux ans) et j'ai vite réalisé qu'en fait, le chant, comme toute chose, est d'abord une affaire de technique. Aujourd'hui, pas mal de gens trouvent que je chante plutôt bien (enfin, aujourd'hui, pas
aujourd'hui, là, maintenant, parce que j'étais aphone il y a deux ou trois jours et que je fais toujours concurrence à Carla Bruni...), mais en fait, je le dois surtout à ma technique. Si vous pensez ne pas avoir de capacités vocales, prenez d'abord des cours avant de ne plus en démordre, vous pourriez avoir des surprises
Bref, j'ai vite progressé, l'année d'après, je suis entrée dans le petit choeur (qui travaillait plus), et c'est là que j'ai songé à me remettre au piano. Quand d'autres investissent dans des meubles lors de leur première année de travail, moi, j'achetais un beau piano acoustique droit^^ Mais bon, c'était pas hyper simple dans l'immeuble où j'étais, vu qu'on entendait tout d'un appartement à l'autre... Donc je n'osais pas jouer fort et je prenais de mauvais plis.
Et puis, ben, je suis tombée amoureuse. Une histoire pas cool. J'ai fait ma première dépression. J'avais besoin de changer quelque chose dans ma vie. J'avais déjà songé à étudier un autre
instrument. J'avais considéré plusieurs aspects : l'étendue du répertoire, le prix, la facilité de transport, et j'avais alors le choix entre le violon, la guitare et la trompette (la clarinette aussi, en fait, mais sur le moment, je n'y ai pas pensé). La guitare, ça ne me disait rien, trop "banale" à ce moment-là. Le violon, je risquais d'attendre des années avant de jouer dans un ensemble. Et donc... je me suis décidée pour la trompette. Je n'ai jamais regretté. J'ai rencontré "l'homme de ma vie", la personne la plus importante dans mon existence à ce jour, l'être qui m'a permis de m'affirmer telle que je suis aujourd'hui, à savoir... mon prof de trompette !
Pendant quatre ans, j'ai travaillé, pas forcément beaucoup, mais pratiquement tous les jours. Au moins un quart d'heure. Je transportais ma trompette partout, en vacances, lors de mes voyages professionnels, chez mes ami-es. Je jouais où je pouvais, en évitant au maximum de déranger les gens. Ainsi, il m'est arrivé plusieurs fois de garer ma voiture dans un coin tranquille et de jouer à l'intérieur
J'ai évidemment énormément progressé. Mon ex m'a fait entrer dans un orchestre d'harmonie, puis un pote m'a fait recruter dans son orchestre symphonique. J'ai même effectué quelques mois au sein d'une formation d'impro jazz, mais bon, cumuler l'étude de l'
instrument avec celui de l'impro n'était pas simple, outre les questions de lieu et d'heure, donc j'ai abandonné.
J'avais un temps durant songé à me mettre à la bombarde, cet
instrument breton de la famille des hautbois (mon ex avait peur
), mais je n'ai finalement pas (encore) mis ma menace à exécution.
En 2004, je suis entrée au Rainbow Symphony Orchestra, l'orchestre gay et lesbien qui sévit à Paris. Je commençais à m'ennuyer en trompette. Il faut savoir qu'il y a peu de choses à jouer en fin de compte pour cet
instrument dans les oeuvres concertantes, sauf dans les plus récentes. Mais ces dernières ne sont la plupart du temps pas encore tombées dans le domaine public (les orchestres amateurs ont donc rarement les moyens financiers de les interpréter) et sont souvent très difficile à jouer. En outre, je ne m'entendais pas bien avec un-e collègue de pupitre et les orchestres manquent désespérement de cors. Il en faut deux à quatre selon les oeuvres, et quand un orchestre en a un, il est bien content. Et puis, il y a beaucoup plus de choses à jouer. J'ai donc décidé de me mettre au cor, étant donné que c'est un
instrument proche de la trompette, je savais qu'il me serait bien plus abordable qu'un autre
instrument. Eh bien, croyez-le ou non, j'en ai tout de même chié pour sortir un son correct. Je savais bien qu'un gros travail de réadaptation des lèvres serait à effectuer. Car contrairement à l'idée reçue, le travail des cuivres relève bien plus des lèvres que du souffle. La technique du souffle est certes importante (c'est la même que pour le chant), mais ce qui est dur pour ce type d'
instrument, c'est de sortir un son en faisant vibrer les lèvres. Il faut de la résistance. Et l'embouchure (i.e. le truc dans lequel on souffle) diffère selon les instruments. En plus, j'avais carrément occulté la longueur des tuyaus... Ainsi, alors que j'enchaînais des sons liés sans problème aucun à la trompette, pour le cor, l'espace se remplissait complètement différemment, et mes sons étaient parsemés de "gloup, gloup" assez désagréables.
Comme pour la trompette, j'ai beaucoup bossé au départ, surtout que mon début d'apprentissage est intervenu au moment du décès de mon père. Ca m'a beaucoup aidée. J'en joue en orchestre symphonique depuis janvier, c'est trop cool^^ Mais du coup, pour l'instant, je ne fais plus de trompette
J'ai ainsi décidé de m'inscrire dans une harmonie près de chez moi à la rentrée.
Je sors tout juste d'une très grosse dépression, et il est vrai que je n'ai jamais aussi peu joué de mes instruments depuis neuf ans. Mais bon, j'imagine que cela va revenir, il faut laisser le temps au temps.
Et puis, baboo, pour ta gouverne, j'ai commencé la trompette à... 27 ans !!! Et je me débrouille franchement pas mal par rapport à pas mal de gens
Du coup, cela a décomplexé un collègue qui s'est mis à la basse au même âge. Il n'est jamais trop tard pour commencer quoi que ce soit, surtout si c'est pour son plaisir.
Ariane-bon-je-retourne-bosser-à-plein-temps-lol-^^
PS : désolée, me suis pas trop relue, reviendrais plus tard pour corriger les éventuelles fautes...