Bref j'ai connu la loi de murphy.... (ou loi d'emmerdement maximal)
ce dimanche soir, après une journée plutôt calme mais bien remplie (comme les poubelles qu'on a désinfecté..) la situation s'est comme qui dirait emballée. Je ne sais pas pourquoi, quand on bosse les week ends, les emmerdes arrivent toujours une heure tout au plus avant le départ de notre dernière collègue....
Ma collègue a eu pour idée d'avancer une autre de mes collègues, chargée de faire des gateaux pour l'anniversaire d'un résident demain. Elle a proposé à ce résident de faire un des trois gateaux dans la soirée... ce qu'ils ont fait. Elle enfourne le gateau dans le four de l'étage où on était,au moment où j'arrive avec les plats à réchauffer pour ce soir (le timing est super chaud le dimanche soir .. et oui... on mange souvent de la merde à réchauffer en collectivité !)
Ma collègue : ah mince le gateau va nous gener pour le repas !
moi : non t'inquiete, on va juste mettre les cuisses de poulets, plus longues à réchauffer, on mettra les légumes plus tard...
(et là je joins le geste à la parole).
Je redescends le chariot réfrigérant en cuisine du rez de chaussée et en chemin je percute que la cuisson du gâteau dépasse allègrement les 80° maximum tolérés pour le réchauffement des plats livrés dans des grandes barquettes en plastique. Je me dépêche donc de remonter et dit à ma collègue d’arrêter vite le four... quand je vois la barquette du bas (donc le cul au four) fondre comme moi je le ferai au soleil (c'est pour dire)... on ouvre le four retire vite les barquettes, je me brule un doigt... juste une cuisse de poulet à jeter mais le reste sauvé par contre le plastique a fondu dans le four...
Ma collègue : bon on va faire réchauffer dans un autre étage et on fin de cuire le gâteau ici...
moi :ok
Elle : j'vais m'en occuper et je douche F
moi: et moi j'm'occupe des transmissions du week end pour les collègues et reste avec les autres ici, j'éteindrai le gâteau.
quelques minutes plus tard, deux résidents : ça crame, ça brule !
j'accoure et quelle conne ! j'avais oublié que forcément le plastique du fond ferait un max de fumée... et doublement quelle conne, j'ouvre le four... ce qui dégage un max de fumée... j'ouvre les fenêtres mais trop tard, cette putain d'alarme hyper trop sensible se déclenche....
ma collègue arrive en courant.. je lui explique et lui dit que je vais désarmer l'alarme. je descends au rez de chaussée, à la centrale, coupe le signal sonore et là... grand moment de solitude... je ne sais plus la manip...
lumière, ils avaient dit qu'ils mettraient le schéma simplifié sur le coté... tu parles charles... encore des mots... mais pas de shémas... bon... me voilà obligée de déranger le cadre d'astreinte : le directeur himself pour qu'il me fasse une piqure de rappel... ce qu'il fait (limite moqueur).
Je remonte enfin. Là je dis à ma collègue de commencer à servir le repas et donner les traitements (ou l'inverse hein...) et que je cherche la putain de notice du four... car four sans fonction pyrolise, sans notice et...tadam... pas de produit nettoyant bien sur !!! ne trouvant meme pas la notice du four sur internet... je décide d’appeler ma salvatrice de toujours : MAMAN (je t'aime maman !! ) (oui je pète un plomb et alors ??????) ... maman me dit tranquillement de faire chauffer le four 1h30 à puissance maximale et à vide ... que c'est le principe de la pyrolise...
Avant de lancer le truc, j'ouvre la porte du four pour éliminer déjà le plus gros du plastique fondu.... et là... je déchire magistralement mon jean sur le coin de la porte... (je vous passe, bien entendu les résidents qui commencent à se chicaner ou ne cesser de m'appeller : mais j'veux manger avec toi, pourquoi tu manges pas, pourquoi tu viens pas...) MAIS FOUTEZ MOI LA PAIX RHAAAAAA lol....
1h30 plus tard, ma collègue est partie depuis une heure, j'éteinds le four et le veilleur de nuit arrive. Je lui raconte, il a pitié de moi et profite que le four soit chaud pour finir de nettoyer le four brulant avec une chiffon humide. Miracle. Le four est presque mieux que samedi matin quand on est arrivées. j'en peux plus... j'ai vraiment eu un dimanche soir de merde... ou bref... j'ai connu la loi de murphy !